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Instituts de recherche

Instituts de recherche (10)

INSTITUT D'OPHTALMOLOGIE TROPICALE DE L’AFRIQUE : IOTA

Elle dispose d'un personnel qualifié et de matériels de pointe pour la prise en charge des malades
L’institut d’ophtalmologie tropicale de l’Afrique  (IOTA) a été créé le 1er octobre en 1953 à Bamako. Il a succédé à "l'Institut du trachome de l’AOF" initialement installé à Dakar. L’IOTA a intégré l’Organisation de coopération et de coordination pour la lutte contre les grandes endémies (OCCGE) en 1960. Une structure régionale regroupant 8 États (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo). A la suite de la dissolution de cette organisation le 31 décembre 2000, l'IOTA appartient désormais au système sanitaire du Mali.
En Afrique subsaharienne, les principales causes de cécité sont la cataracte, le trachome, le glaucome, l’onchocercose et la xérophtalmie. La prévalence de la cécité est d’environ 1,2 %. La cécité affecte donc environ 2 millions de personnes. Cette prévalence est nettement supérieure à celle des pays du Nord, elle est liée à plusieurs facteurs à savoir l’environnement bio-climatique particulier,  l’accessibilité aux soins insuffisante, qu’il s’agisse de l’accessibilité physique, économique ou culturelle, la croissance démographique importante et l’insuffisance des infrastructures sanitaires.  L’IOTA joue un rôle majeur dans la lutte contre ce fléau dans la sous-région en menant 4 types d’activités : les soins oculaires de niveau tertiaire, la recherche, la formation et l’appui aux pays.
Le directeur général de l’IOTA Dr Abdoulaye Diallo a indiqué que son  institut dispose de 5000 m2 de locaux répartis en 3 blocs chirurgicaux équipés pour toutes les interventions ophtalmologiques (segment antérieur et postérieur), de 60 lits d'hospitalisation, une salle de tri, 10 salles de consultation. L’institut dispose également d’un département d'exploration fonctionnelle avec champ visuel, ERG, PEV, Lancaster, vision des couleurs, angiographie numérisée, laser solid state et yag, échographie A et B, d’un département d'informatique, d’un laboratoire d’analyse (hématologie, bactériologie, biochimie) d’un centre de formation comportant notamment un wet lab.
125.000 consultations annuelles. L'Institut est aussi équité d’une bibliothèque avec un centre de documentation, un atelier de lunettes, et une unité de production de collyres. Le directeur ajoute que l’IOTA est en mesure de prendre en charge l’ensemble de la pathologie oculaire grâce à ce plateau technique. Il assure la prise en charge de la majorité de la pathologie oculaire  (cataracte, glaucome, pathologie vitréorétinienne : décollement de rétine, rétinopathie diabétique, strabisme, chirurgie mutilante). L’IOTA reçoit 400 à 450 patients par jour venant du Mali et de la sous-région soit 125.000 consultations annuelles, 4500 interventions chirurgicales annuelles dont 3500 cataractes, 6000 examens de laboratoire et 2000 paires de lunettes A souligner que dans le cadre du Programme régional de l'Union Européenne d'appui aux programmes nationaux de lutte contre la cécité d'une part, et grâce au programme Sight first du Lions club international d'autre part, il est mis à la disposition des états membres de l'OCCGE et de différents pays d'Afrique francophone un certain nombre de bourses de formation à l'IOTA. Ces formations concernent les médecins spécialistes en ophtalmologie, les infirmiers spécialistes en ophtalmologie, des techniciens lunetiers et des formations en explorations fonctionnelles. Le directeur de l’institut annonce l’ouverture très prochaine d’une nouvelle filière d’optométrie conformément au système LMD. Les principales thématiques de recherche menée par l’IOTA sont le trachome, la cataracte, le glaucome et la xérophtalmie. La recherche est indispensable pour que les pays de l’OCCGE déterminent eux-mêmes les priorités de santé, définissent des projets, les réalisent et les évaluent. Cette recherche est essentiellement opérationnelle et porte sur les maladies à l'origine de la cécité. La cataracte est la première de ces causes et fait l’objet de nombreux projets visant à rendre la chirurgie facile et accessible aux populations. Le trachome reste un problème de santé publique majeur dans les pays du Sahel, une cartographie de l’affection est en voie de réalisation dans plusieurs pays. Celle-ci servira de base pour des interventions préventives mais aussi curatives qui visent à contrôler la cécité due au trachome d’ici l’an 2020.
Les déficits en vitamine A responsables de la xérophtalmie et d’une surmortalité infantile ont fait l’objet de plusieurs évaluations épidémiologiques dans les pays de la région. Quant au  glaucome, c’est une maladie cécitante non diagnostiquée et non traitée, il importe de connaître sa distribution dans la population, aussi une étude est-elle entreprise dans la ville de Bamako. D’autres études portent sur les conséquences oculaires de la lèpre ou du paludisme et aussi sur les relations entre le handicap visuel et la qualité de vie. Les ressources de l’IOTA proviennent des recettes internes (recouvrement des coûts), des cotisations des états, des subventions diverses, des projets de recherche, des dons de médicaments ou de matériels.

Nana S. HAIDARA
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INSTITUT AFRICAIN DE FORMATION EN PEDAGOGIE, RECHERCHE, EVALUATION EN SCIENCE DE LA SANTE : IAFPRESS

 

L'IAFPRESS est une ONG dirigee par le Professeur Abdel Karim Koumaré qui est membre de l'Académie Française de Chirurgie, membre de l'Académie française de Médecine, et le Professeur Ogobara Doumbo qui est membre de l'Académie française de Médecine, et titutlaire dans le domaine de la recherche, de plusieurs grands prix internationaux en Europe et en Amérique. Ils ont une grande expérience dans la recherche, la formation et l'évaluation.


Missions de l'IAFPRESS :


1- Préparer les candidats africains (enseignants chercheurs) au concours      d'Agrégation du Conseil Africain et Malgache pour les Enseignements      secondaires et Supérieurs  (CAMES).
2- Former les enseignants des structures de santé en pédagogie en Afrique
3- Former pendant leur emploi  les acteurs et partenaires de la santé en      recherche en Afrique,
4- Former les acteurs et partenaires de la santé en Afrique au comportement      de l'évaluation systématique.

Les principaux partenaires techniques et financiers actuels de l'IAFPRESS sont : le CRDI (Canada), la CIDMEF (structure internationale), l'OMS (structure internationale), l'OOAS (structure internationale), les Facultés de Médecine et Pharmacie du Mali et d'ailleurs en Afrique francophone. "

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MALARIA RESEARCH AND TRAINING CENTER MRTC

Le Centre de recherche et de formation sur le paludisme (sigle anglais : MRTC) de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie (FMPOS) de l’Université de Bamako, est l’un des plus grands centres de recherche en Afrique avec une excellence dans le domaine de l’épidémiologie et de la biologie des vecteurs et des parasites  du paludisme et d’autres maladies à transmission vectorielle comme les leishmanioses, les filarioses, les arboviroses et les maladies transmises par les tiques.
Le MRTC a été créé en 1992 dans le cadre d’un partenariat entre la FMPOS, les Instituts Nationaux de Santé des Etats-Unis (NIAID/NIH) avec le support d’autres partenaires comme l’Université de Rome (La Sapienza), la Fondation Rockefeller et de l’Organisation Mondiale de la santé (OMS). Le centre s’est agrandi en développant des collaborations avec plusieurs universités et institutions de recherche à travers le monde.
De sa création en 1992 jusqu’en 2001, le MRTC a été dirigé par le Professeur Yéya Tiémoko Touré qui est actuellement en fonction à l’Organisation Mondiale de la Santé à Genève, Suisse.
De 2002 à nos jours, le MRTC est codirigé par les Professeurs Ogobara Doumbo et Sékou Fantamady Traore. Le centre est constitué de deux principales entités :
- Le Département d’Entomologie médicale et des maladies à transmission vectorielle (DMEVE/MRTC), dirigé par le Professeur Sékou Fantamady Traoré ;
- Le Département de parasitologie et des essais de vaccins antipaludiques (DEAP/MRTC) dirigé par le Professeur Ogobara Doumbo.
Le MRTC collabore avec ses partenaires pour le développement des méthodes et  des stratégies appropriées de lutte contre le paludisme et les autres maladies à transmission vectorielle citées ci-dessus. Le MRTC applique les méthodes et les techniques de pointe pour étudier ces affections.
Avec l’expansion de la collaboration entre l’Université de Bamako et le NIAID/NIH au VIH-SIDA/tuberculose (Centre de recherche SEREFO), le Centre International d’Excellence en Recherche (ICER), a été crée en 2002. L’ICER regroupe les  trois centres de recherche (DEAP/MRTC, DEMEVE/MRTC et le SEREFO).
Sur le plan administratif et financier, les trois entités sont indépendantes mais collaborent étroitement. Elles sont toute trois sous la tutelle de la FMPOS.
Les missions du MRTC sont entre autres de:
- Former les scientifiques maliens et étrangers dans le domaine de l’entomologie médicale, de la parasitologie, et de l’épidémiologie des maladies à transmission vectorielles
- Conduire des recherches fondamentales et opérationnelles sur les maladies à transmission vectorielle  dont les résultats permettent une meilleure gestion de ces maladies basée sur l’évidence,
- Tester les nouvelles stratégies de contrôle des maladies à transmission vectorielle
- Maintenir et renforcer la formation et les capacités de recherche de la FMPOS et des autres structures de recherche
- Fournir un appui technique aux programmes nationaux de lutte contre les maladies et à  d’autres organisations impliquées dans les activités de lutte contre des maladies à transmission vectorielle,
- Contribuer à l’effort international de développement et d’essais vaccinaux contre les maladies parasitaires importantes en santé publique
- Faciliter l’établissement de réseaux de recherche sur les maladies à transmission vectorielle entre les scientifiques africains et leurs partenaires internationaux.
- Maintenir et élargir les programmes de collaboration avec le NIH et les instituts de recherche et/ou académiques d’autres pays.
Les capacités en ressources humaines du DMEVE/MRTC
Le DMEVE/MRTC est composé de chercheurs de différents profiles possédant un ou deux doctorats et d’autres titres universitaires.
Chercheurs seniors
- Sékou Fantamady Traore, MSc, Ph.D, Entomologie médicale, Directeur du département
- Seydou Doumbia, MD, Ph.D., Epidémiologie, Directeur adjoint du département
- Abdoulaye Mohamed Toure, MD, PhD, Entomologie moléculaire
- Guimogo Dolo, MSc, Ph.D, Entomologie moléculaire.
- Djibril Sangaré, MSC, PhD, Entomologie moléculaire
- Mamadou B Coulibaly, PharmD, PhD, Génétique moléculaire
- Nafomon Sogoba, MSc, PhD, Epidémiologie, système d’information géographique
- Mahamadou Diakité, PharmD, Ph.D., Immunogénomique
- Aldiouma Guindo, PharmD, Ph.D, Hematogénétique
- Yaya Coulibaly, MD, MPH, Epidémiologie, Filariose
- Mahamoudou B.Touré, MD, MSc, Epidémiologie
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Chercheurs juniors
- 5 Msc (3 entomologistes, 1 entomologiste moléculaire, 1 biochimiste) Lister
- 5 MD et 1 PharmD : tous sortants de la FMPOS
- 5 licences entomologie : tous sortants de l’université de Bamako
Infrastructures et équipements
Le DMEVE/MRTC est composé de plus d’une dizaine de laboratoires   situés au sein de la FMPOS au Point-G, Bamako. En outre, il dispose de stations de recherche à Tieneguebougou (Kolokani), Doneguebougou et Bancoumana (Kati).
Le DMEVE/MRTC dispose de trois insectariums pour l’élevage des moustiques destinés à la recherche expérimentale et deux salles de cultures de parasites. Tous les laboratoires sont dotés de matériel et d’équipements modernes couplés de technologies de pointe (une vingtaine de machine PCR,  deux machines Real Time PCR, deux séquenceurs, un nanodrop, 4 lecteurs d’ELISA, 6 Hottes, un spectrophotomètre, 4 microscopes à contraste de phase, un microscope à fluorescence, 6 incubateurs à CO2, une autoclave, une dizaine d’unités GPS et de PDA, une dizaine de congélateurs (-20 et -80 dégrées C).
Il possède plus de 120 desktops (Pentium 4 et +) et plus de 40 Laptops. Tous les ordinateurs sont connectés à l’Internet à travers le NIH aux Etats-Unis. Il a été installé les nouvelles versions de logiciels sur tous les ordinateurs. La connexion à haut débit à l’Internet est assurée via un satellite (V-SAT) avec connexion directe avec le NIH.
Deux groupes électrogènes (35 KVA et 110 KVA) ont été installés pour pallier aux coupures d’électricité bien que l’électricité soit relativement stable à Bamako.
Le MRTC/DMEVE possède aussi une villa des hôtes (Guest-house) « Chez-Gwadz) avec huit chambres climatisées, 1 chambre d’Internet, facilité de réfectoire et salon avec TV.

Le programme du MRTC/DMEVE inclue entre autre les unités suivantes :
1. Unité d’écologie moléculaire des vecteurs du paludisme
2. Unité d’interaction hôte-parasite 
3. Unité de biologie moléculaire et de transgénique des vecteurs du paludisme 
4. Unité de génomiques et protéomique des vecteurs
5. Unité d’Immunogénomique humaine et du parasite du paludisme
6. Unité pathogenèse du paludisme
7. Unité Filariose
8. Unité de leishmaniose
9. Unité d’acariologie
10. Unité de système d’information géographique (GIS/GPS)
11. Unité de Bioinformatiques 
Résumé des activités de recherche
Les Unités d’écologie moléculaire des vecteurs du paludisme et d’interaction hôte-parasite
Elles s’occupent des questions de recherche sur la diversité phénotypique des espèces de vecteur, leur capacité adaptative à l’environnement et aux moyens de lutte, leur contribution à la transmission et les conséquences épidémiologiques. Comme résultats saillants, on peut citer entre autres, la distribution des formes génétiques et moléculaires des vecteurs du paludisme en fonction des sites écologiques. L’Anopheles arabiensis et la forme M d’Anopheles gambiae s.s. prédominent dans les zones inondées de l’Office et du delta du Niger  et dans les zones arides. Nos recherches ont montré que ces formes ont des comportements différents vis-à-vis des gènes de résistance (kdr) aux insecticides pyréthroide. Ces gènes de résistance (kdr) a été retrouvé en abondance dans les zones agricoles où l’utilisation des pesticides est fréquente (zone CMDT, zone Office du Niger).
Nos recherches portent également sur l’étude des gènes des moustiques qui bloqueraient le développement du parasite et qui rendent le moustique réfractaire à la transmission du paludisme. Nous avons identifiés un certain nombre de gènes qui pourraient être ciblés pour le développement des moustiques génétiquement modifiés ne pouvant pas transmettre le paludisme.
L’Unité de leishmaniose
La leishmaniose est une maladie parasitaire causée par un protozoaire flagellé appelé leishmanie. Le parasite est transmis par un vecteur arthropode, communément appelée la mouche des sables ou phlébotome. Le parasite cause une panoplie de manifestations cliniques allant de la forme cutanée à la forme viscérale fatale en passant par des exacerbations inflammatoires causant de graves défigurations. Seule la forme cutanée a été rapportée au Mali mais reste peu connue des prestataires cliniques. La LC constitue environ 7 consultations dermatologiques sur 1000 au CNAM mais ces cas généralement référés en milieu hospitalier ne permettent pas de déterminer l’étendue de la distribution de la maladie au Mali
Notre équipe utilise une approche multidisciplinaire entomologique, clinique, et épidémiologique de la leishmaniose cutanée (LC) pour étudier cette affection dans le but de fournir des données de base pour le développement et l’essai d’un vaccin contre la leishmaniose cutanée basé sur les protéines des glandes salivaires des phlébotomes (vecteurs de la maladie).
Nous avons identifié 14 espèces de phlébotomes dans les villages de Sougoula et Kemena (cercle de Baroueli). Seul P. duboscqi, a été retrouvé comme vecteur de la LC dans la zone. Le parasite L. major  est la seule responsable de la maladie (seule espèce présente chez le vecteur et chez l’homme). La prévalence de base d’exposition à L. major (Test cutané à la leishmanine positif) variait de 20 à 45%. Les taux annuel d'incidence d’exposition au parasite L. major varient de 6 à 19%. La distribution des cas cliniques s’étend essentiellement dans la bande sahélienne de Kayes à Tombouctou/Gao en passant par Koulikoro et Ségou.
Unité de recherche et de formation sur la filariose lymphatique

La filariose lymphatique (FL) est une maladie parasitaire due à Wuchereria bancrofti (dans plus de 90% des cas) et à Brugia malayi  et/ou Brugia timori. Elle est l'une des maladies tropicales négligées et est endémique dans toutes les 8 régions administratives du Mali. Sous sa forme chronique, les manifestations cliniques les plus communes sont l’hydrocèle et l'éléphantiasis qui causent des handicaps. Il est transmis par les mêmes vecteurs du paludisme au Mali (Anopheles gambiae s.l. et Anopheles  funestus).
L'Unité de Filariose Lymphatique travaille sur les helminthes comme Wuchereria bancrofti et Mansonella perstans en collaboration avec l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Programme National d'Elimination de la Filariose Lymphatique (PNEFL) et les Instituts Nationaux de la Santé des Etats Unis d’Amériques (Section d'immunologie des helminthes) pour l’évaluation des stratégies de traitement et l’étude des mécanismes  pathologiques de la FL. Nos recherches portent également sur l’étude de la  coinfection Plasmodium falciparum et Wuchereria bancrofti ainis que ses implications cliniques, épidémiologiques et immunologiques.
Nous avons effectué des essais cliniques randomisés du traitement avec la doxycycline (200 mg par jour pendant 6 semaines) au Mali. Ces études ont montré l’innocuité et efficacité du traitement avec la doxycycline avec ou sans l’albendazole/ivermectine en dose unique pour le traitement de l'infection à Mansonella perstans. L’évaluation de l’effet dose de l'albendazole sur l’élimination des microfilaires de Wuchereria bancrofti en essai randomisé ouvert en en cours.

Unité de Génomique et de Protéomique des vecteurs

L'ère de la génomique offre de nouvelles opportunités de recherches dans le monde entier et fournit aux chercheurs de nouveaux outils pour mieux répondre à leurs questions scientifiques. Par conséquent les programmes de lutte contre les maladies ont pu bénéficier de plus d'information génétique afin de développer de nouvelles stratégies. De nos jours les technologies comme le séquençage et les micro-arrays produisent des tonnes de données à travers des projets impliquant des scientifiques africains. Notre centre d’intérêt principal est basé sur l’étude de l’expression et de la fonction des gènes chez les vecteurs de maladie.
Nous étudions actuellement l’expression génétique associée au repas sanguin et à l’infection due au Plasmodium falciparum chez Anopheles funestus, le second vecteur majeur du paludisme au Mali. Nous avons établis une banque d’ADNc à partir de l’ARN extrait. Vingt mille (20 000) clones seront séquencés de cette banque. Ces séquences seront utilisées pour fabriquer une bio-puce pour des analyses de l’expression des gènes en utilisant le micro-array.
Unité de Bioinformatique

La bioinformatique est une discipline multidisciplinaire qui fait intervenir la biologie, les mathématiques, la physique et l’informatique pour résoudre des problèmes complexes de biologie. Cette discipline offre la possibilité aux scientifiques du domaine des maladies tropicales, de mieux comprendre le rôle des gènes impliquées dans la transmission des maladies tropicales comme le paludisme, la leishmaniose, la filariose, la fièvre jaune, la trypanosomiase humaine etc...Cette unité est le fruit d’un partenariat avec le NIH qui a financé l’équipement et l’aménagement de la salle bioinformatiques. 
L’équipement de la nouvelle Unité comprend 10 ordinateurs connectés à l’Internet via le réseau du NIH à l’aide d’une antenne VSAT. Cette connexion permet un accès direct aux différentes banques de données de séquences (Genebank, Swissprot, etc..). L’ensemble des ordinateurs installés dans la salle bioinformatique sont dotés de logiciels d’analyse et de visualisations (Apollo, Anthémis, Blast, Dnastar, Bioedit, etc…) des séquences d’acide nucléiques et de protéines.
Cette unité appuie les activités du Centre Africain de formation sur la Génomique fonctionnelle des Insectes Vecteurs de Maladies. Les formations qui y seront dispensées porteront sur la recherche des fonctions des gènes ou annotation fonctionnelle de gènes impliquées dans les mécanismes d’interaction entre insecte vecteur et parasite en vue de contribuer à une utilisation rationnelle de données de séquences générées après le séquençage complet des génomes d’organismes comme l’Anopheles gambiae et Plasmodium falciparum (vecteur et parasite) du paludisme en Afrique.

Centre Africain de Formation sur la Génomique Fonctionnelle des Insectes Vecteurs de Maladies crée avec l’appuie de l’OMS/TDR et le NIAID/NIH :
Ce centre a contribué à former des chercheurs africains et internationaux a travers des séries de workshops sur l’utilisation des outils de bioinformatique et l’analyse de la fonction des gènes des vecteurs de maladies.
De 2004 à 2008, environ 80 chercheurs Africains et d’ailleurs ont  suivis des formations de courte et de moyenne durée au Mali.
Unité de recherche en Immunogénomique et en parasitologie

Actuellement, nous menons une « étude sur les résistances innée et acquise au paludisme à P. falciparum au Mali ». Nous travaillons à la fois sur l’immunologie et la génétique de l’infection à P. falciparum dans différentes localités du Mali.

Résistance génétique au paludisme à P. falciparum

Nous avons démontré que les hémoglobines (Hb) C, HbS et l’alpha-thalassémie protègent contre le paludisme sévère à P. falciparum au Mali. En altérant l’expression du facteur principal de virulence du parasite et le ligand de cytoadhérence, ces 3 hémoglobinopathies inhibent la capacité des hématies infectées à adhérer aux cellules endothéliales microvasculaires et aux monocytes, deux interactions impliquées dans la pathogenèse du paludisme sévère.

Immunité innée et acquise au paludisme à P. falciparum

Les composants du système immunitaire inné (par exemple, les TLR) constituent la première ligne de défense contre les infections microbiennes et un aperçu de la nature et de l’échelle de la réponse immunitaire adaptative. Les épisodes palustres sont associés à une augmentation significative dans le sérum, du taux des cytokines proinflammatoires, lesquelles sont supposées aider à l’élimination des parasites, mais contribuent aussi à la réponse inflammatoire qui entraîne la maladie.
Actuellement, nous menons des activités de recherche afin de (1) déterminer si les polymorphismes de l’hémoglobine (Hb) ou du globule rouge (GR) protègent contre l’accès palustre et l’anémie palustre ; (2) démontrer qu’il y a des différences associées à l’âge dans la réponse immunitaire in-vitro des leucocytes exposés aux ligands de P. falciparum dans le système inné.
Unité de recherche des systèmes d’information géographique d’épidémiologie et de lutte contre les maladies

L’épidémiologie des maladies infectieuses dépend typiquement de la répartition géographique de leurs vecteurs, qui aussi est limitée par les conditions environnementales. Le grand spectre de la transmission et de l’épidémiologie de ces maladies résultent de l'hétérogénéité dans la  population de vecteurs et de l’environnement. Ceci souligne le besoin d'adresser les défis de leur contrôle avec des stratégies de lutte spécifiques, adaptées aux conditions locales et aux différents modes de transmission de ces maladies. La réussite d’une telle stratégie exige une bonne stratification des zones d’intervention dans le temps et dans l’espace qui doit être basées sur les systèmes d’information géographiques et de positionnement global.
Notre unité utilise les SIG et de la télédétection pour faire avancer les connaissances dans le domaine de l’épidémiologie spatiale et de la lutte contre les maladies. Les objectifs étant :  (1) identifier les facteurs environnementaux qui expliquent les variations dans la transmission des maladies et la distribution de leurs vecteurs à l’échelle du village et du pays ; (2) modéliser cette relation pour prédire les risques de la transmission des maladies dans les localités où des études n’ont pas été effectuées ; (3) développer et tester de nouvelles méthodes de lutte contre les vecteurs du paludisme au Mali ; (4) apporter une assistance technique aux autres groupes de recherche du MRTC dans le domaine de la cartographie ; et (5) et apporter un appui technique aux programmes nationaux de lutte contre les maladies au Mali.
Nous étudions présentement les mécanismes de survies des moustiques pendant la saison sèche et comment ces mécanismes pourraient servir la lutte antivectorielle. Nous avons récemment trouvé que les flaques d’eau le long du fleuve Niger dans la zone de Bancoumana servait de gites pour les moustiques pendant la saison sèche, ce qui expliquerait la présence d’une forte densité de moustiques dans les hameaux de pèches le long du fleuve pendant cette période sèche. Par contre dans les villages distants du fleuve comme Bancoumana, les densités de moustiques vecteurs sont extrêmes faibles pendant la saison sèche. Les gites permanents existant tout au long de la saison sèche contribuent à la prolifération des moustiques  dès la tombée des premières pluies hivernales dans les villages avoisinants le fleuve. Ces études nous ont permis de proposer une stratégie de lutte antivectorielle basée sur la pulvérisation intradomiciliaire d’insecticides dans les hameaux riverains pendant la saison sèche pour réduire significativement la prolifération des moustique à la tombée des pluies, et par conséquent réduire la transmission du paludisme dans   les zones à situation similaire au Mali.
Les supports aux activités du Programme National de Lutte contre le paludisme :
La pulvérisation intra domiciliaire d’insecticides dans les cercles de Bla et de Koulikoro
La direction nationale du programme de lutte contre le paludisme du Mali, avec l’appui de l’agence internationale pour le développement des Etats-Unis (USAID) à travers le President’s Malaria Initiative (PMI) conduit actuellement  la PID dans deux cercles : Bla et Koulikoro. Notre département a effectuées des recherches opérationnelles sur les niveaux de résistances des moustiques aux insecticides et contribuer au choix des insecticides à utiliser pour le PID au Mali.
Les résultats de nos recherches ont montré qu’il n’y avait pas de résistance aux insecticides proposés pour les PID au Mali (lambda-cyhalothrine et bendiocarbe) et cela aussi bien à Bla qu’a Koulikoro. Cependant les résultats du génotypage ont montré la présence du gène kdr (marqueur moléculaire de la résistance aux insecticides) dans la population de moustiques des deux cercles même si la fréquence était faible. Ceci met un accent sur le besoin d’un suivi régulier de l’évolution de la sensibilité des moustiques. A la lumière de ces enquêtes de bases les recommandations suivantes ont été faites pour la PID à Bla et à Koulikoro en 2008 :

1. l’utilisation de la lambda-cyhalothrine  à la dose de 30mg/m2 puisque c’est clair dans la législation malienne que la molécule peut être utilisée
2. l’utilisation du bendiocarbe comme suppléant puisqu’il faudra d’amples informations sur son homologation au Mali.
Nous assistons également le programme dans le suivie et l’évaluation de l’efficacité du PID à travers les enquêtes entomologiques.   

Quelques publications du DMEVE/MRTC Sur les quatre dernières années, 2005-2008
2008
Crompton PD, Traore B, Kayentao K, Doumbo S, Ongoiba A, Diakite SA, Krause MA,
Doumtabe D, Kone Y, Weiss G, Huang CY, Doumbia S, Guindo A, Fairhurst RM, Miller
LH, Pierce SK, Doumbo OK.
Sickle Cell Trait Is Associated with a Delayed Onset of Malaria: Implications for
Time-to-Event Analysis in Clinical Studies of Malaria.
J Infect Dis. 2008;198(9):1265-1275.
Dao A, Adamou A, Yaro AS, Maïga HM, Kassogue Y, Traoré SF, Lehmann T.
Assessment of alternative mating strategies in Anopheles gambiae: Does mating
occur indoors?
J Med Entomol. 2008;45(4):643-52.
Medina DC, Findley SE, Doumbia S.
State-Space Forecasting of Schistosoma haematobium Time-Series in Niono, Mali.
PLoS Negl Trop Dis. 2008;2(8):e276.
Keiser PB, Coulibaly Y, Kubofcik J, Diallo AA, Klion AD, Traoré SF, Nutman TB.  Molecular identification of Wolbachia from the filarial nematode Mansonella perstans.
Mol Biochem Parasitol. 2008;160(2):123-8.
Auburn S, Diakite M, Fry Ae, Ghansah A, Campino S, Richardson A, Jallow M, Sisay-Joof F, Pinder M, Griffiths Mj, Peshu N, Williams Tn, Marsh K, Molyneux Me, Taylor Te, Koram Ka, Oduro Ar, Rogers Wo, Rockett Ka, Haldar K, Kwiatkowski Dp.
Association of the GNAS locus with severe malaria
Hum Genet. 2008 Oct 26. [Epub ahead of print]
Manoukis NC, Powell JR, Touré MB, Sacko A, Edillo FE, Coulibaly MB, Traoré SF,
Taylor CE, Besansky NJ.
 A test of the chromosomal theory of ecotypic speciation in Anopheles gambiae.
Proc Natl Acad Sci U S A. 2008;105(8):2940-5.
Fry Ae, Auburn S, Diakite M, Green A, Richardson A, Wilson J, Jallow M, Sisay-Joof F, Pinder M, Griffiths Mj, Peshu N, Williams Tn, Marsh K, Molyneux Me, Taylor Te, Rockett Ka, Kwiatkowski Dp.
Variation in the ICAM1 gene is not associated with severe malaria phenotypes
Genes Immun. 2008;9(5):462-9.
Sogoba N, Vounatsou P, Bagayoko MM, Doumbia S, Dolo G, Gosoniu L, Traore SF,
Smith TA, Toure YT.
Spatial distribution of the chromosomal forms of anopheles gambiae in Mali.
Malar J. 2008;7(1):205.
Ranque S, Poudiougou B, Traoré A, Keita M, Oumar Aa, Safeukui I, Marquet S, Cabantous S, Diakité M, Mintha D, Cissé Mb, Keita Mm, Dessein Aj, Doumbo Ok.
Life-threatening malaria in African children: a prospective study in a mesoendemic urban setting
Pediatr Infect Dis J. 2008;27(2):130-5.
Winch PJ, Doumbia S, Kanté M, Malé AD, Swedberg E, Gilroy KE, Ellis AA, Cissé
G, Sidibé B.
Differential community response to introduction of zinc for childhood diarrhea
and combination therapy for malaria in southern Mali.
J Nutr. 2008;138(3):642-5.
Fry Ae, Griffiths Mj, Auburn S, Diakite M, Forton Jt, Green A, Richardson A, Wilson J, Jallow M, Sisay-Joof F, Pinder M, Peshu N, Williams Tn, Marsh K, Molyneux Me, Taylor Te, Rockett Ka, Kwiatkowski Dp.
Common variation in the ABO glycosyltransferase is associated with susceptibility to severe Plasmodium falciparum malaria
Hum Mol Genet. 2008;17(4):567-76
Medina DC, Findley SE, Doumbia S., State-Space Forecasting of Schistosoma haematobium Time-Series in Niono, Mali. PLoS Negl Trop Dis. 2008;2(8):e276
Reimer L, Fondjo E, Patchoké S, Diallo B, Lee Y, Ng A, Ndjemai HM, Atangana J,
Traore SF, Lanzaro G, Cornel AJ.
Relationship between kdr mutation and resistance to pyrethroid and DDT
insecticides in natural populations of Anopheles gambiae.
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LABORATOIRE CENTRAL VETERINAIRE LCV

La structure est dédiée à la prévention et à l’éradication des maladies animales et à la protection de la santé publique vétérinaire
Le Laboratoire central vétérinaire (LCV) a été crée en  1979. Rattaché au ministère de l'Élevage et de la Pêche, le laboratoire est le fruit d’une longue coopération Mali-Etats-Unis d’Amérique. Le directeur général du  Laboratoire central vétérinaire, Dr Saidou Tembely indique que sa structure a pour objet  de contribuer à la prévention et à l’éradication des maladies animales et à la protection de la santé publique vétérinaire à travers le diagnostic de routine des maladies prioritaires du bétail comme la péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, le charbon symptomatique, les pasteurelloses ovine et bovine, la trypanosomose et les helminthiases, à travers le dépistage des zoonoses (tuberculose, brucellose, rage).

Le Laboratoire central vétérinaire comprend une unité de diagnostic composée de 8 laboratoires spécialisés et une animalerie : anatomie pathologique et contrôle de qualité des semences animales, bactériologie médicale, entomologie, helminthologie, mycoplasmes et mycoplasmoses, protozoologie, tiques et maladies transmises par les tiques, virologie et animalerie.
Le LCV vient également de se doter d’un tout nouveau service qualité. Le chef du bureau système qualité indique que son service a pour objet d’animer, développer et mettre en œuvre le système qualité en conformité avec les référentiels qualité. De veiller à l’application des dispositifs de l’assurance qualité. D’assurer la liaison avec les organismes de certification et d’accréditation et de promouvoir l’image qualité du LCV auprès des clients, des partenaires et des décideurs. Le LCV mène trois  grands programmes de recherche sur les maladies infectieuses, les affections parasitaires et la lutte anti-vectorielle et un programme de recherche sur les maladies métaboliques et les pesticides.

Le LCV produit des vaccins liquides pour la santé du cheptel. Le Pastovin est un vaccin contre la pasteurellose des petits ruminants. Le Pastovin est un mélange d’anacultures de pasteurelles (pasteurella multocida A et D et pasteurella hemoltica), obtenu par un procédé de biofermentation en continu, inactivé par le formol, vieilli à 37°C et adjuvé par l’hydroxyde d’alumine. Quant au Pastobov, c’est un vaccin contre la septicémie hémorragique des bovins. Le Pastobov est une anaculture de pasteurella multocida type E, obtenue par an procédé de biofermentation en continu, inactivée par le formol, vieillie à 37°C et adjuvée par vaccin liquide conditionné en flacon plastique de 100 ml (50 doses). Le Clostrivac est un vaccin contre le charbon symptomatique et l'Anthravac sert à vacciner contre le charbon bactéridien. Le LCV produit également des vaccins lyophilisés. Peri T1 est un vaccin contre la péripneumonie contagieuse bovine. Les vaccins se présentent sous forme de pastilles lyophilisées sèches en flacon en verre de type pénicilline. Chaque pastille renferme 50 doses vaccinales. La dose vaccinale contient au moins 10 mycoplasmes. Le vaccin contre la peste des petits ruminants (PPR) est nommé Ovipeste. C'est un virus-vaccin vivant, cultivé sur culture cellulaire. La souche virale est le virus PPRV 75/1, LK6BK2VERO adaptée par passages successifs. Le vaccin anti-PPR est ainsi constitué de cellules vero, infectées par le virus PPR additionné de stabilisateur et lyophilisé.
Le Laboratoire central vétérinaire forme à la carte sur demande en recyclage et en techniques de laboratoire. Le LCV encadre également des élèves et étudiants pour leur thèse et rapport de fin de cycle.

Nana S. HAIDARA

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CENTRE POUR LE DEVELOPPEMENT DES VACCINS AU MALI

Créé en Avril 2001 à travers un accord cadre  entre le ministère de la santé et l'université de Maryland (Baltimore aux USA), le Centre pour le  développement des vaccins (CVD-Mali) s'occupe de la recherche sur les maladies infectieuses évitables par la vaccination. Dirigé par le Pr. Samba Ousmane Sow, le CVD a pour objectifs d'assurer la recherche et le contrôle des maladies infectieuses évitables par la vaccination, étudier l'épidémiologie de ces maladies, développer des stratégies contre elles en introduisant de nouveaux vaccins, encourager la formation de jeunes chercheurs.
En cas d'épidémie, le centre aide le département en charge de la santé par un appui au laboratoire ou en faisant des investigations sur le terrain. Logé dans les locaux de l'ex Institut Marchoux à Djikoroni para, le centre comprend deux laboratoires de microbiologie et d'immunologie et une salle des essais vaccinaux. Le premier vaccin essayé au sein du centre fut celui du choléra en 2003, 2004 et 2005. D'autres essais ont porté sur la méningite et la diarrhée à rota virus chez les enfants en 2006.
Le CDV mène de nombreuses études de surveillance notamment  chez les malades hospitalisés ou non du Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré. Et a conduit une surveillance des pharyngites, des maladies cardiaques et rhumatologiques en milieu scolaire. Il possède deux sites permanents de surveillance démographique à Djikoroni et  Bankoni dont les données sont mises à jour tous les 4 mois.
Il faut noter que la  vaccination est un procédé consistant à introduire un agent extérieur dans un organisme vivant afin de créer une réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. Le principe actif d'un vaccin est un antigène destiné à stimuler les défenses naturelles de l'organisme à savoir le système immunitaire. Il existe quatre types de vaccin selon leur préparation : agents infectieux inactivés, agents vivants atténués, sous unités d'agents infectieux ou toxines inactivées. Le but principal des vaccins est d'induire la production d'anticorps par l'organisme, agents biologiques naturels ciblés à la défense d'un corps vis-à-vis d'éléments  pathogènes identifiés. Les vaccins sont habituellement inoculés par injection. Ils peuvent également l'être par voie orale.
Le Centre pour le  développement des vaccins travaille étroitement avec la direction nationale de la santé, le programme élargi de vaccination et le service de surveillance de routine des maladies infectieuses. Les maladies évitables par la vaccination sont la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'hépatite B, la fièvre jaune, la rougeole, la fièvre typhoïde, les infections respiratoires et la dernière en date est le vaccin  contre l'haemophilius influenza type B ( Hib).
Il faut rappeler que notre pays a introduit le nouveau vaccin contre le HIB, dans le Programme élargi de vaccination (PEV) grace aux résultats obtenus par le CVD. Aujourd'hui, il existe des résultats des recherches sur la prévention de la pneumonie. Les spécialistes disent que cette maladie est le premier facteur de mortalité chez les enfants en Afrique.
le CVD vient de commencer en 2007 des essais sur un vaccin nommé "Efficacité, innocuité et immunité de Rotateq TM " , un vaccin pentavalent antivirus oral. Il protège les enfants contre les diarrhées dues à rota virus. Une étude menée par le Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré et le CVD a confirmé que pour le moment il n'existe pas de médicament contre les diarrhées rependues dans notre pays. Les statistiques précisent que 17% Des diarrhées chez les enfants sot dues au rota virus.
En période de grande chaleur, le pneumocoque et la méningite font beaucoup de dégâts, a souligné le Dr sow, directeur du CDV. Selon les statistiques fournies par les experts, le pneumocoque tue beaucoup plus que le paludisme. Cette maladie s'attaque en effet aux nourrissons de 0 à 7 mois et aux adultes. Le pneumocoque est une maladie très contagieuse . On peut le contracter par voix respiratoire ou buccale. Le Taux de prévalence du pneumocoque est 16, 8 pour mille pour  les 6 à  7 mois, 125 pour mille  pour les moins d'un an et 34 pour mille pour  12 à 23 mois.
Le Pr. Samba Ousmane Sow estime que le département de la santé doit revoir le cadre institutionnel et structurel du CDV afin de pérenniser les actions. L'une des difficultés majeures que rencontre le centre est surtout liée au manque de communication. Il est à tort accusé de vendre le sang prélevé chez les malades. Ce qui est faux, selon le Pr. Samba Ousmane Sow.  
 
Nana S.HAIDARA
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INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE EN SANTE PUBLIQUE

La structure concentre ce qu’il y a de mieux au Mali en matière de recherche en santé publique

L’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) est l’un des centres de référence de niveau national dans le domaine du diagnostic biologie et de la recherche-action en santé publique. Il a pour missions de promouvoir la recherche médicale et pharmaceutique en santé publique notamment dans les domaines des maladies infectieuses, génétiques, néoplasiques, de la médecine sociale, de la santé de la reproduction, de la biologie clinique appliquée à la nutrition et aux affections endémo-épidémiques, de l’hygiène du milieu, de l’éducation sanitaire, de la socio-économie, de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle. Assurer la production et la standardisation des médicaments traditionnels améliorés, de vaccins et de réactifs biologiques de laboratoires ; la protection du patrimoine scientifique relevant de son domaine ; et la promotion de  la coopération scientifique nationale et internationale dans le cadre d’accord d’assistance mutuelle.  
Pr Flabou Bougoudogo, directeur général de l’INRSP, a indiqué que sa structure comprend cinq départements : le département de diagnostic et recherche biomédicale, le département de santé communautaire, le département de médecine traditionnelle et le département de formation.
L’INRSP dispose également des centres de formation et de recherche en zone rurale que sont : le centre de Sélingué qui s’occupe de la supervision des activités des centres de santé communautaires (CSCOM) et de la surveillance épidémiologique des pathologies liées au barrage. Le centre de Kolokani situé à 150 km de Bamako s’occupe de la formation des étudiants en médecine dans le domaine de la santé publique et le centre de Bandiagara à 700 km de Bamako pour la recherche sur la médecine traditionnelle et la production de médicaments traditionnels améliorés (MTA). Dans le cadre du  Programme de développement socio-sanitaire(PRODESS), l’INRSP a pour principales missions  de développer la capacité de recherche et la formation à la recherche dans le domaine de la santé.
Le  département de diagnostic et de recherche biomédicale (DDRB) est le plus grand département de l’INRSP. Il a pour principales missions la réalisation des analyses biologiques de routine, la recherche bio-médicale et la formation.
Le DDRB se compose des services suivants : l’anatomo-pathologie, l’hématologie, la biochimie, la parasitologie, la cytogénétique et la biologie de la reproduction, la bactériologie-virologie et la biologie.

Les recherches de la DDRB sont axées sur les IST/VIH, la tuberculose, la méningite à méningocoque, les schistosomiases et les géo-helminthiases, le paludisme, l’hypofertilité masculine, la cytogénétique/caryotype, les diarrhées infectieuses, l’hépatite virale, les anémies et les hémoglobinopathies et la biochimie des maladies métaboliques.
Comme difficulté, le patron de l’INRSP a cité l’insuffisance des ressources humaines qualifiées, la faible mobilisation de ressources pour la recherche, l’insuffisance d’équipement de laboratoire, d’outil informatique pour les analyses de routine et la recherche biomédicale, l’absence de personnel qualifié pour la maintenance des matériels et équipement  de laboratoire.


Drissa Diallo, chef du département médecine traditionnelle, a indiqué qu’au Mali, près de 80% de la population utilise la médecine traditionnelle.
Le DM, centre collaborateur de l’OMS a pour missions de contribuer à l’amélioration de l’état de santé des populations par l’utilisation des ressources locales, d’organiser la médecine traditionnelle pour assurer une bonne collaboration entre les systèmes de médecine traditionnelle et médecine conventionnelle.  Il a ajouté que depuis toujours les plantes médicinales ont été source de nouvelles molécules utilisées par l’industrie pharmaceutique. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’assurer la
protection des sites de peuplement naturel des plantes médicinales et prendre des mesures spécifiques pour la domestication et la réintroduction des espèces médicinales en voie de disparition ou disparues, ainsi que pour la culture des plantes médicinales les plus largement utilisées.
La politique nationale de médecine traditionnelle a pour finalité d’accroître la couverture des soins de santé aux différents niveaux de la pyramide sanitaire par la mise en place d’un partenariat entre les systèmes de médecine occidentale et traditionnelle, tout en reconnaissant le rôle et en garantissant les droits de propriété intellectuelle des collectivités et des détenteurs des savoirs traditionnels de santé. Le but est, entre autres, de définir avec clarté et précision le rôle de la médecine traditionnelle par rapport au PRODESS, à la politique pharmaceutique nationale et aux autres politiques et programmes y faisant recours.
Il y sera défini comment valoriser davantage le rôle des acteurs de la médecine traditionnelle dans la sauvegarde de la diversité biologique et dans l’exploitation rationnelle de la filière des plantes médicinales. Ces 3 dernières années les  principales activités de recherche ont été effectuées sur les plantes utilisées dans le traitement de plaies au Mali, combretaceae médicinales, Screening biologique de quelques plantes médicinales au Mali, activités molluscide, antifongique, antibactérienne, anti-oxydante larvicide. Le département médecine traditionnelle a mis sur le marché des médicaments contre la dysenterie, le malaria, l’hépatite et la gastrite.
Nana S. Haïdara
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INSTITUT D'ECONOMIE RURALE IER

Cette structure a pour mission entre autres de contribuer à la productivité agricole par des recherches mieux adaptées aux besoins du monde rural

L’Institut d’économie rurale (IER), créé en 1960, est une institution de recherche ayant pour mission de contribuer à la productivité agricole par des recherches mieux adaptées aux besoins du monde rural. Elle vise aussi la préservation des ressources naturelles et l’accroissement de la sécurité
alimentaire et les revenus des agriculteurs. Assurer un développement rural durable en faisant du secteur du développement rural, le moteur de la croissance économique du pays, fait également partie de ses missions.
Principale institution de recherche au Mali, l’Institut d’économie rurale met en œuvre la politique nationale de recherche agricole. C’est dans ce cadre que depuis 1990, l’IER a entrepris un processus de restructuration qui lui a permis d’améliorer ses performances scientifiques et techniques tout en tout en se rapprochant des utilisateurs finaux des résultats de la recherche.
 
Sa décentralisation a permis de couvrir l’ensemble des zones agro-écologiques du Mali en matière de structures de recherche. Le nouvel IER s’est ainsi doté d’un organigramme bien structuré et décentralisé jusqu’au niveau régional. Il compte 814 agents dont 250 chercheurs de diverses spécialités.  Six Centres régionaux de recherche agronomique (CRRA) ont été créés et repartis sur les sites de Kayes, Sotuba, Sikasso, Niono, Mopti et Gao.
Les centres opèrent sur le terrain à travers neuf stations et treize sous-stations. En plus des stations et sous-stations, les activités de recherche sont également menées chez les producteurs et au sein des organismes de développement rural.  L’IER intervient dans plusieurs domaines notamment le développement rural intégré et décentralisé, la recherche-développement pour une agriculture durable, la formation, le crédit agricole, le genre et développement, la gestion des ressources naturelles, le développement des entreprises rurales (PME), l’organisation des producteurs/productrices, les filières agricoles, l’édition et la publication, la nutrition animale, l’analyse des sols, des eaux et des plantes, l’analyse des aliments, les technologies alimentaires.  Le développement d'une approche système va de pair avec la mise au point de méthodes participatives dans toutes les phases du processus de  recherche développement : diagnostic, planification, tests et suivi-évaluation des résultats.
L’IER facilite la communication entre chercheurs, paysans, vulgarisateurs et autres parties. Des outils participatifs ont été élaborés afin de baser le développement technologique sur les connaissances locales et traditionnelles.
 
L'approche système actuelle tient compte de la diversité paysanne, des intérêts divergents relatifs au genre et à l'appartenance à des groupes sociaux divers, des flux de ressources et de leur contrôle.  Les Laboratoires centraux et Unité des ressources génétiques de l’IER sont des structures spécialisées transversales. Ils ont un triple mandat : à savoir l’exécution des projets spécifiques de recherche, collaborer avec les programmes de l’IER, les structures de recherche nationales régionales et internationales dans  l’exécution de leurs projets de recherche, déterminer la valeur physico-chimique du sol-eau-plante, technologiques des variétés de céréales et autres cultures, bromatologiques et  alimentaires des aliments animales et humaines.  
 
Mise au point de technologies. Pour Dr Mamadou Doumbia, directeur de recherche,chef du laboratoire sol-eau-plantes de Sotuba (LaboSEP), sa structure et les 3 autres Laboratoires et Unité qui composent les Laboratoires centraux de l’IER ont pour missions l’analyse chimique du sol, eau et plantes, l’étude pédologique et de topo séquence, la recherche sur la fertilité des sols et le système d'information géographique (SIG) : cartographie.  Le chef du LaboSEP a pour principales attributions l’animation, la coordination et la supervision des activités techniques, financières et administratives. Dans le souci d'une meilleure animation et coordination technique, le LaboSEP est constitué de 4 unités techniques dirigées chacune par un chef d’Unité.
Chacune des unités techniques contribue à l’exécution du plan stratégique, plus spécifiquement à la mise au point d’itinéraires techniques alliant à la fois les concepts de productivité et de durabilité. Ceci nécessite une meilleure connaissance du climat, des ressources en sols et eaux, du matériel végétal, des pratiques culturales, et des multiples interactions pouvant exister entre ces différents facteurs. Une Unité d'agro-climatologie, une Unité d'analyses, une Unité système d’information géographique (SIG) et télédétection et une Unité des sols.  
Dr Bamoye Diarra, chef Laboratoire de nutrition animale, a indiqué que son entité s’occupe de la mise au point de technologies de transformation et de conservation des produits agricoles, la mise au point de méthodes de lutte contre les moisissures des produits, la formation aux méthodes d’analyses et aux techniques de transformation des aliments. L’une des leurs principales taches est le contrôle de qualité des aliments et l’analyse bromatologique et la détermination de la valeur nutritive des aliments.  Le Laboratoire de technologie alimentaire, quant à lui, développe des techniques de séchage des fruits et l’amélioration de  la conservation des mangues, bananes, papayes,etc.  Egalement les techniques de séchage des légumes : améliorer la conservation des tomates, oignons, courges, de préparation de confiture : améliorer la transformation des fruits (mangue, papaye, oseille).
Le Laboratoire de technologie alimentaire développe aussi des techniques d’extraction d’huile du karité et de poisson, de préparation des biscuits, croquettes et gâteaux à base de farine composée et l’analyse technologique des variétés de cultures et de produits animaux. Ainsi que la diffusion de
l’information. Cette expertise concerne d'une part la définition des politiques et des procédures de collecte et de diffusion d'information et d'autre part la mise en place de l'infrastructure technologique pour sa manipulation et son stockage, y compris le transfert électronique et l'accès par Internet.
 
Nana S. Haidara
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LABORATOIRE DE BIOLOGIE MOLECULAIRE APPLIQUEE

C'est une structure de pointe qui travaille sur les outils de biologie moléculaire et de la biotechnologie dans le domaine des productions végétales et animales.

Le laboratoire de biologie moléculaire appliquée (LBMA) est une structure de recherche publique à caractère académique affiliée à la Faculté des sciences et techniques de l’université de Bamako. Le laboratoire a pour mission de promouvoir les recherches et la lutte contre le paludisme et le VIH-SIDA à partir des outils de biologie moléculaire et de la biotechnologie dans le domaine des productions végétales et animales. Il contribue à la modernisation de la formation universitaire à travers la biologie moléculaire. 
Les principaux domaines d’intervention du laboratoire sont : la biotechnologie médicale et la biotechnologie végétale et animale. Le LBMA est composé de quatre unités de recherche : une unité de parasitologie, une unité de biotechnologie végétale/animale, une unité de virologie et une unité de biologie clinique.

Le responsable du laboratoire de biologie moléculaire appliquée Dr Ousmane Koita explique que plusieurs programmes de recherche sont en cours d’exécution sur la biotechnologie médicale. Il s’agit de l’évaluation des épitropes dans le cadre du développement d’un vaccin contre le VIH-SIDA. Testage de la production de l’interféron gamma par les cellules lymphocytaires infectées par le VIH-1. Il consiste de tester des petits morceaux de différentes protéines virales obtenues à partir des logiciels bioinformatiques et ayant prédit la conservation et l’immunogeneicité de ces peptides. Ces peptides, considérées comme des épitopes, ont été incubées avec des lymphocytes de patients infectés par le VIH. Les réponses ont été évaluées à partir de la technique de l’Enzyme Linked ImmunoSpot (ELISPOT), qui permet de mettre en évidence la production de l’Interferon gamma humain, correspondant au résultat de la reconnaissance des epitopes par les cellules CD4 et CD8. Cette étude est financée par Campbell foundation à travers Brown University et GAIA Foundation.

La  recherche sur l’interaction entre la molécule AQ-13 et la protéine de transport de Plasmodium falciparum PfCRT. Le laboratoire a été sollicité pour conduire l’essai clinique d’une nouvelle molécule antipaludique, une aminoquinoléine, appelée AQ-13. Cette molécule a été développée par le Prof. Donald J. Krogstad (Tulane University). C’est dans le cadre de cet essai, que le phénomène du flux de la molécule d’AQ-13 à travers la vacuole digestive de P. falciparum sera testé. Au cours de l’étude, la culture de P. falciparum in vitro sera faite, le gène de PfCRT,  à partir de la technique de la PCR sera amplifié ; le produit amplifié sera ensuite séquencé. Parallèlement, la quantité d’3H AQ-13 au niveau de la vacuole digestive sera évaluée en présence d’un bloqueur de canaux membranaires, le verapamil.

Dans le cadre des activités de recherche à l’intérieur du pays, un laboratoire de campagne a été installé à Missira (à 170 km de Bamako). Une équipe permanente y travaille avec comme activité principale, la collecte d’échantillons et de données sur le paludisme.  

Des programmes de recherche sont également en cours dans le domaine de la biotechnologie animale et végétale, ajoute-t-il. En ce qui concerne la biotechnologie végétale, la Genotypage par marqueur assisté des variétés de sorgho pour l'identification des gènes responsables de la résistance au striga. Elle est conduite par des équipes de recherche du Kenya, du Soudan, de l'Éthiopie, de l’Erythrée et du Mali impliquant des centres de recherche universitaire et des centres nationaux de recherche agricole. Au Mali, l’Institut d’économie rurale (IER) travaille sur le croisement entre deux variétés de sorgho à savoir : l’une performante mais relativement sensible et l’autre moins performante mais résistante au striga. Le LBMA a pour mission d’identifier les hybrides issus du croisement ayant reçu les gènes de résistance au striga. Pour cela, 17 marqueurs de microsatellites seront utilisés pour l’identification des caractères de résistance. Une autre étude, financée par le programme Biodiversity and Biotechnology Interface de l’USAID intitulée Méthodes de Gestion des Risques Environnementaux chez le sorgho au Mali et au Kenya, a démarré en août 2005.
Dans le domaine de la biotechnologie animale, le projet porte sur la caractérisation des races caprines et ovines à l’aide de techniques de biologie moléculaire. Les activités prévues sont : l’étude d’une race de chèvre laitière (la chèvre Guera) de la station du Centre régional de recherche agronomique de Kayes. Les gènes alpha caséines S1 en relation avec les performances laitières seront identifiées à partir de la méthode de Polymerase Chain Reaction (PCR) et le séquençage des troupeaux de races locales (chèvre du Sahel, mouton toronké) seront également caractérisés. Le projet sera exécuté en collaboration avec l’Institut d’économie rurale (IER). Il est financé par le PASAOP pour une durée de 3 ans.

Comme perspectives,  Dr Koïta a cité la mise en œuvre des activités de traçabilité et d’impact des OGM. La poursuite des activités de recherche et de lutte contre le paludisme et le VIH-SIDA, la promotion de la biotechnologie végétale et animale (à travers des programmes ou projets de sélection par marqueurs assistés) et la décentralisation des activités à travers l’installation de laboratoires régionaux pour la collecte de données et les analyses préliminaires.
Des travaux de recherche ont déjà été exécutés et certains sont en cours  dans le cadre de la formation des étudiants. Thèses de doctorat dans le domaine de la recherche sur le VIH-SIDA le paludisme, la parasitologie entomologie et des stages de perfectionnement des étudiants et professionnels.
Comme difficultés, l’institut rencontre des perturbations au niveau du réseau Internet. Ce qui rend difficiles les communications et les recherches sur le Net. Par ailleurs, le manque d’espace (salle de conférences, bureau de gestion des différents projets de collaboration) constitue un problème important à résoudre.  


Nana S. Haïdara

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CENTRE NATIONNAL D'APPUI A LA LUTTE CONTRE LA MALADIE

La structure s'occupe de la formation médicale continue, la promotion de la recherche sur les maladies endémo-épidémiques, le maintien des acquis en matière de recherche de formation et de lutte contre la lèpre, le paludisme, la tuberculose, le VIH/sida, l'onchocercose, la trypanosomiase et d'autres pathologies apparentées.
Le Centre national d'appui à la lutte contre la maladie (CNAM) est un Etablissement public à caractère scientifique et technologique (EPST). Créé en 2001, le CNAM est né de la restructuration de l'Institut Marchoux. Il œuvre dans le domaine  de la formation et de la recherche en dermatologie et en léprologie. Le CNAM compte six unités : une unité de léprologie, une unité de dermatologie, une unité de biologie, une unité de réhabilitation et une unité de chirurgie.


Le directeur du centre, professeur Abdel Kader Traoré, explique que le CNAM a pour missions la formation médicale continue, la promotion de la recherche sur les maladies endémo-épidémiques, le maintien des acquis en matière de recherche de formation et de lutte contre la lèpre, le paludisme, la tuberculose, le VIH/sida, l'onchocercose
la trypanosomiase et d'autres pathologies apparentées.


Construit en 1934 le service prophylactique de la lèpre fut inauguré le 31 janvier 1935 sous l’appellation de l’Institut central de la lèpre de l’Afrique occidentale française et baptisé en 1945 Institut Marchoux en hommage au célèbre médecin bactériologiste français Emile Marchoux. A partir de 1962, il devient un Institut de recherche de l’Organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies (OCCGE). En 1978, il acquit une stature internationale en devenant centre collaborateur de l’Organisation   mondiale de la santé (OMS ) dans le cadre de  la mise au point de la  polychimiothérapie  anti-lépreuse. L’application des décisions de la 42ème session du conseil d’administration de l’OCCGE a conduit à la scission de l’Institut en deux entités distinctes  à savoir l’Observatoire de la lèpre en Afrique (OLA) à vocation sous-régionale et l’hôpital Marchoux rétrocédé au Mali le 13 mars 1998. La création de l’Organisation ouest africaine de santé (WAHO) par la fusion de la West African Health Community (WAHC) et l’OCCGE a eu pour conséquence la rétrocession des centres et instituts aux pays d’implantation en décembre 2000.
L’atelier de consensus tenu les 4 et 5 octobre 1999 dans le cadre du processus de rétrocession de l’OLA, préconisa  la mise en place d’un pool unique de la lutte contre la lèpre regroupant l’OLA, l’hôpital Marchoux et le Programme national de lutte contre la lèpre.


La mise en œuvre de cette recommandation débouchera sur  la création par l’ordonnance n° 08/PRM du 10 février 2000 du Centre national de lutte contre la lèpre. Cependant, en  raison de l’horizon très rapproché pour l’objectif d’élimination de la lèpre (2003) et des réformes engagées dans le cadre du Programme de développement sanitaire et social (PRODESS) principalement la réforme hospitalière et la restructuration de la direction nationale de la santé publique avec un accent particulier sur le renforcement des capacités des structures périphériques, l’intégration de la lutte contre la maladie, il est vite apparu nécessaire de créer un centre couvrant un plus large spectre de maladies, en vue de mieux renforcer les capacités.
La nécessité donc de disposer d’une structure centrale d’appui aux services de santé périphériques à travers la formation continue et la recherche-action en matière de maladies prioritaires (VIH/SIDA, paludisme, et maladies cibles du Programme élargi de vaccination), émergentes, (Ebola, fièvre de la vallée de Rift, dengue hémorragique) et réémergentes  (trypanosomiase humaine africaine, onchocercose et tuberculose) et autres maladies transmissibles constituant un problème de santé publique, était dès lors souhaitée afin de préserver les acquis dans ce domaine, mais aussi de disposer d’une capacité adéquate de réponse à toute épidémie ou résurgence de maladies auparavant maîtrisées.


L’appui du CNAM à la lutte contre la maladie se fera surtout par des interventions stratégiques à savoir  l’élaboration et la mise en place de stratégies et d’outils de dépistage, de prévention des épidémies et de contrôle des maladies transmissibles.  La mise en place d’un «Pôle d’excellence» de surveillance, de formation et de recherche sur les maladies transmissibles et les maladies de la peau. Le développement de la recherche vaccinale nationale (essais au laboratoire et de terrain) sur les maladies transmissibles. Le CNAM a plusieurs projets de recherche sur la grippe aviaire, la Filariose, Leishmaniose et la Foresa.

Site officiel du CNAM.

Nana S. Haidara

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