Erreur
  • JUser::_load : impossible de charger l'utilisateur ayant l'ID 86
Menu
A+ A A-

LABORATOIRE DE BIOLOGIE MOLECULAIRE APPLIQUEE

C'est une structure de pointe qui travaille sur les outils de biologie moléculaire et de la biotechnologie dans le domaine des productions végétales et animales.

Le laboratoire de biologie moléculaire appliquée (LBMA) est une structure de recherche publique à caractère académique affiliée à la Faculté des sciences et techniques de l’université de Bamako. Le laboratoire a pour mission de promouvoir les recherches et la lutte contre le paludisme et le VIH-SIDA à partir des outils de biologie moléculaire et de la biotechnologie dans le domaine des productions végétales et animales. Il contribue à la modernisation de la formation universitaire à travers la biologie moléculaire. 
Les principaux domaines d’intervention du laboratoire sont : la biotechnologie médicale et la biotechnologie végétale et animale. Le LBMA est composé de quatre unités de recherche : une unité de parasitologie, une unité de biotechnologie végétale/animale, une unité de virologie et une unité de biologie clinique.

Le responsable du laboratoire de biologie moléculaire appliquée Dr Ousmane Koita explique que plusieurs programmes de recherche sont en cours d’exécution sur la biotechnologie médicale. Il s’agit de l’évaluation des épitropes dans le cadre du développement d’un vaccin contre le VIH-SIDA. Testage de la production de l’interféron gamma par les cellules lymphocytaires infectées par le VIH-1. Il consiste de tester des petits morceaux de différentes protéines virales obtenues à partir des logiciels bioinformatiques et ayant prédit la conservation et l’immunogeneicité de ces peptides. Ces peptides, considérées comme des épitopes, ont été incubées avec des lymphocytes de patients infectés par le VIH. Les réponses ont été évaluées à partir de la technique de l’Enzyme Linked ImmunoSpot (ELISPOT), qui permet de mettre en évidence la production de l’Interferon gamma humain, correspondant au résultat de la reconnaissance des epitopes par les cellules CD4 et CD8. Cette étude est financée par Campbell foundation à travers Brown University et GAIA Foundation.

La  recherche sur l’interaction entre la molécule AQ-13 et la protéine de transport de Plasmodium falciparum PfCRT. Le laboratoire a été sollicité pour conduire l’essai clinique d’une nouvelle molécule antipaludique, une aminoquinoléine, appelée AQ-13. Cette molécule a été développée par le Prof. Donald J. Krogstad (Tulane University). C’est dans le cadre de cet essai, que le phénomène du flux de la molécule d’AQ-13 à travers la vacuole digestive de P. falciparum sera testé. Au cours de l’étude, la culture de P. falciparum in vitro sera faite, le gène de PfCRT,  à partir de la technique de la PCR sera amplifié ; le produit amplifié sera ensuite séquencé. Parallèlement, la quantité d’3H AQ-13 au niveau de la vacuole digestive sera évaluée en présence d’un bloqueur de canaux membranaires, le verapamil.

Dans le cadre des activités de recherche à l’intérieur du pays, un laboratoire de campagne a été installé à Missira (à 170 km de Bamako). Une équipe permanente y travaille avec comme activité principale, la collecte d’échantillons et de données sur le paludisme.  

Des programmes de recherche sont également en cours dans le domaine de la biotechnologie animale et végétale, ajoute-t-il. En ce qui concerne la biotechnologie végétale, la Genotypage par marqueur assisté des variétés de sorgho pour l'identification des gènes responsables de la résistance au striga. Elle est conduite par des équipes de recherche du Kenya, du Soudan, de l'Éthiopie, de l’Erythrée et du Mali impliquant des centres de recherche universitaire et des centres nationaux de recherche agricole. Au Mali, l’Institut d’économie rurale (IER) travaille sur le croisement entre deux variétés de sorgho à savoir : l’une performante mais relativement sensible et l’autre moins performante mais résistante au striga. Le LBMA a pour mission d’identifier les hybrides issus du croisement ayant reçu les gènes de résistance au striga. Pour cela, 17 marqueurs de microsatellites seront utilisés pour l’identification des caractères de résistance. Une autre étude, financée par le programme Biodiversity and Biotechnology Interface de l’USAID intitulée Méthodes de Gestion des Risques Environnementaux chez le sorgho au Mali et au Kenya, a démarré en août 2005.
Dans le domaine de la biotechnologie animale, le projet porte sur la caractérisation des races caprines et ovines à l’aide de techniques de biologie moléculaire. Les activités prévues sont : l’étude d’une race de chèvre laitière (la chèvre Guera) de la station du Centre régional de recherche agronomique de Kayes. Les gènes alpha caséines S1 en relation avec les performances laitières seront identifiées à partir de la méthode de Polymerase Chain Reaction (PCR) et le séquençage des troupeaux de races locales (chèvre du Sahel, mouton toronké) seront également caractérisés. Le projet sera exécuté en collaboration avec l’Institut d’économie rurale (IER). Il est financé par le PASAOP pour une durée de 3 ans.

Comme perspectives,  Dr Koïta a cité la mise en œuvre des activités de traçabilité et d’impact des OGM. La poursuite des activités de recherche et de lutte contre le paludisme et le VIH-SIDA, la promotion de la biotechnologie végétale et animale (à travers des programmes ou projets de sélection par marqueurs assistés) et la décentralisation des activités à travers l’installation de laboratoires régionaux pour la collecte de données et les analyses préliminaires.
Des travaux de recherche ont déjà été exécutés et certains sont en cours  dans le cadre de la formation des étudiants. Thèses de doctorat dans le domaine de la recherche sur le VIH-SIDA le paludisme, la parasitologie entomologie et des stages de perfectionnement des étudiants et professionnels.
Comme difficultés, l’institut rencontre des perturbations au niveau du réseau Internet. Ce qui rend difficiles les communications et les recherches sur le Net. Par ailleurs, le manque d’espace (salle de conférences, bureau de gestion des différents projets de collaboration) constitue un problème important à résoudre.  


Nana S. Haïdara

Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06

Retour en haut