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INSTITUT D'OPHTALMOLOGIE TROPICALE DE L’AFRIQUE : IOTA

Elle dispose d'un personnel qualifié et de matériels de pointe pour la prise en charge des malades
L’institut d’ophtalmologie tropicale de l’Afrique  (IOTA) a été créé le 1er octobre en 1953 à Bamako. Il a succédé à "l'Institut du trachome de l’AOF" initialement installé à Dakar. L’IOTA a intégré l’Organisation de coopération et de coordination pour la lutte contre les grandes endémies (OCCGE) en 1960. Une structure régionale regroupant 8 États (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo). A la suite de la dissolution de cette organisation le 31 décembre 2000, l'IOTA appartient désormais au système sanitaire du Mali.
En Afrique subsaharienne, les principales causes de cécité sont la cataracte, le trachome, le glaucome, l’onchocercose et la xérophtalmie. La prévalence de la cécité est d’environ 1,2 %. La cécité affecte donc environ 2 millions de personnes. Cette prévalence est nettement supérieure à celle des pays du Nord, elle est liée à plusieurs facteurs à savoir l’environnement bio-climatique particulier,  l’accessibilité aux soins insuffisante, qu’il s’agisse de l’accessibilité physique, économique ou culturelle, la croissance démographique importante et l’insuffisance des infrastructures sanitaires.  L’IOTA joue un rôle majeur dans la lutte contre ce fléau dans la sous-région en menant 4 types d’activités : les soins oculaires de niveau tertiaire, la recherche, la formation et l’appui aux pays.
Le directeur général de l’IOTA Dr Abdoulaye Diallo a indiqué que son  institut dispose de 5000 m2 de locaux répartis en 3 blocs chirurgicaux équipés pour toutes les interventions ophtalmologiques (segment antérieur et postérieur), de 60 lits d'hospitalisation, une salle de tri, 10 salles de consultation. L’institut dispose également d’un département d'exploration fonctionnelle avec champ visuel, ERG, PEV, Lancaster, vision des couleurs, angiographie numérisée, laser solid state et yag, échographie A et B, d’un département d'informatique, d’un laboratoire d’analyse (hématologie, bactériologie, biochimie) d’un centre de formation comportant notamment un wet lab.
125.000 consultations annuelles. L'Institut est aussi équité d’une bibliothèque avec un centre de documentation, un atelier de lunettes, et une unité de production de collyres. Le directeur ajoute que l’IOTA est en mesure de prendre en charge l’ensemble de la pathologie oculaire grâce à ce plateau technique. Il assure la prise en charge de la majorité de la pathologie oculaire  (cataracte, glaucome, pathologie vitréorétinienne : décollement de rétine, rétinopathie diabétique, strabisme, chirurgie mutilante). L’IOTA reçoit 400 à 450 patients par jour venant du Mali et de la sous-région soit 125.000 consultations annuelles, 4500 interventions chirurgicales annuelles dont 3500 cataractes, 6000 examens de laboratoire et 2000 paires de lunettes A souligner que dans le cadre du Programme régional de l'Union Européenne d'appui aux programmes nationaux de lutte contre la cécité d'une part, et grâce au programme Sight first du Lions club international d'autre part, il est mis à la disposition des états membres de l'OCCGE et de différents pays d'Afrique francophone un certain nombre de bourses de formation à l'IOTA. Ces formations concernent les médecins spécialistes en ophtalmologie, les infirmiers spécialistes en ophtalmologie, des techniciens lunetiers et des formations en explorations fonctionnelles. Le directeur de l’institut annonce l’ouverture très prochaine d’une nouvelle filière d’optométrie conformément au système LMD. Les principales thématiques de recherche menée par l’IOTA sont le trachome, la cataracte, le glaucome et la xérophtalmie. La recherche est indispensable pour que les pays de l’OCCGE déterminent eux-mêmes les priorités de santé, définissent des projets, les réalisent et les évaluent. Cette recherche est essentiellement opérationnelle et porte sur les maladies à l'origine de la cécité. La cataracte est la première de ces causes et fait l’objet de nombreux projets visant à rendre la chirurgie facile et accessible aux populations. Le trachome reste un problème de santé publique majeur dans les pays du Sahel, une cartographie de l’affection est en voie de réalisation dans plusieurs pays. Celle-ci servira de base pour des interventions préventives mais aussi curatives qui visent à contrôler la cécité due au trachome d’ici l’an 2020.
Les déficits en vitamine A responsables de la xérophtalmie et d’une surmortalité infantile ont fait l’objet de plusieurs évaluations épidémiologiques dans les pays de la région. Quant au  glaucome, c’est une maladie cécitante non diagnostiquée et non traitée, il importe de connaître sa distribution dans la population, aussi une étude est-elle entreprise dans la ville de Bamako. D’autres études portent sur les conséquences oculaires de la lèpre ou du paludisme et aussi sur les relations entre le handicap visuel et la qualité de vie. Les ressources de l’IOTA proviennent des recettes internes (recouvrement des coûts), des cotisations des états, des subventions diverses, des projets de recherche, des dons de médicaments ou de matériels.

Nana S. HAIDARA

INSTITUT AFRICAIN DE FORMATION EN PEDAGOGIE, RECHERCHE, EVALUATION EN SCIENCE DE LA SANTE : IAFPRESS

 

L'IAFPRESS est une ONG dirigee par le Professeur Abdel Karim Koumaré qui est membre de l'Académie Française de Chirurgie, membre de l'Académie française de Médecine, et le Professeur Ogobara Doumbo qui est membre de l'Académie française de Médecine, et titutlaire dans le domaine de la recherche, de plusieurs grands prix internationaux en Europe et en Amérique. Ils ont une grande expérience dans la recherche, la formation et l'évaluation.


Missions de l'IAFPRESS :


1- Préparer les candidats africains (enseignants chercheurs) au concours      d'Agrégation du Conseil Africain et Malgache pour les Enseignements      secondaires et Supérieurs  (CAMES).
2- Former les enseignants des structures de santé en pédagogie en Afrique
3- Former pendant leur emploi  les acteurs et partenaires de la santé en      recherche en Afrique,
4- Former les acteurs et partenaires de la santé en Afrique au comportement      de l'évaluation systématique.

Les principaux partenaires techniques et financiers actuels de l'IAFPRESS sont : le CRDI (Canada), la CIDMEF (structure internationale), l'OMS (structure internationale), l'OOAS (structure internationale), les Facultés de Médecine et Pharmacie du Mali et d'ailleurs en Afrique francophone. "

LABORATOIRE CENTRAL VETERINAIRE LCV

La structure est dédiée à la prévention et à l’éradication des maladies animales et à la protection de la santé publique vétérinaire
Le Laboratoire central vétérinaire (LCV) a été crée en  1979. Rattaché au ministère de l'Élevage et de la Pêche, le laboratoire est le fruit d’une longue coopération Mali-Etats-Unis d’Amérique. Le directeur général du  Laboratoire central vétérinaire, Dr Saidou Tembely indique que sa structure a pour objet  de contribuer à la prévention et à l’éradication des maladies animales et à la protection de la santé publique vétérinaire à travers le diagnostic de routine des maladies prioritaires du bétail comme la péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, le charbon symptomatique, les pasteurelloses ovine et bovine, la trypanosomose et les helminthiases, à travers le dépistage des zoonoses (tuberculose, brucellose, rage).

Le Laboratoire central vétérinaire comprend une unité de diagnostic composée de 8 laboratoires spécialisés et une animalerie : anatomie pathologique et contrôle de qualité des semences animales, bactériologie médicale, entomologie, helminthologie, mycoplasmes et mycoplasmoses, protozoologie, tiques et maladies transmises par les tiques, virologie et animalerie.
Le LCV vient également de se doter d’un tout nouveau service qualité. Le chef du bureau système qualité indique que son service a pour objet d’animer, développer et mettre en œuvre le système qualité en conformité avec les référentiels qualité. De veiller à l’application des dispositifs de l’assurance qualité. D’assurer la liaison avec les organismes de certification et d’accréditation et de promouvoir l’image qualité du LCV auprès des clients, des partenaires et des décideurs. Le LCV mène trois  grands programmes de recherche sur les maladies infectieuses, les affections parasitaires et la lutte anti-vectorielle et un programme de recherche sur les maladies métaboliques et les pesticides.

Le LCV produit des vaccins liquides pour la santé du cheptel. Le Pastovin est un vaccin contre la pasteurellose des petits ruminants. Le Pastovin est un mélange d’anacultures de pasteurelles (pasteurella multocida A et D et pasteurella hemoltica), obtenu par un procédé de biofermentation en continu, inactivé par le formol, vieilli à 37°C et adjuvé par l’hydroxyde d’alumine. Quant au Pastobov, c’est un vaccin contre la septicémie hémorragique des bovins. Le Pastobov est une anaculture de pasteurella multocida type E, obtenue par an procédé de biofermentation en continu, inactivée par le formol, vieillie à 37°C et adjuvée par vaccin liquide conditionné en flacon plastique de 100 ml (50 doses). Le Clostrivac est un vaccin contre le charbon symptomatique et l'Anthravac sert à vacciner contre le charbon bactéridien. Le LCV produit également des vaccins lyophilisés. Peri T1 est un vaccin contre la péripneumonie contagieuse bovine. Les vaccins se présentent sous forme de pastilles lyophilisées sèches en flacon en verre de type pénicilline. Chaque pastille renferme 50 doses vaccinales. La dose vaccinale contient au moins 10 mycoplasmes. Le vaccin contre la peste des petits ruminants (PPR) est nommé Ovipeste. C'est un virus-vaccin vivant, cultivé sur culture cellulaire. La souche virale est le virus PPRV 75/1, LK6BK2VERO adaptée par passages successifs. Le vaccin anti-PPR est ainsi constitué de cellules vero, infectées par le virus PPR additionné de stabilisateur et lyophilisé.
Le Laboratoire central vétérinaire forme à la carte sur demande en recyclage et en techniques de laboratoire. Le LCV encadre également des élèves et étudiants pour leur thèse et rapport de fin de cycle.

Nana S. HAIDARA

LABORATOIRE DE BIOLOGIE MOLECULAIRE APPLIQUEE

C'est une structure de pointe qui travaille sur les outils de biologie moléculaire et de la biotechnologie dans le domaine des productions végétales et animales.

Le laboratoire de biologie moléculaire appliquée (LBMA) est une structure de recherche publique à caractère académique affiliée à la Faculté des sciences et techniques de l’université de Bamako. Le laboratoire a pour mission de promouvoir les recherches et la lutte contre le paludisme et le VIH-SIDA à partir des outils de biologie moléculaire et de la biotechnologie dans le domaine des productions végétales et animales. Il contribue à la modernisation de la formation universitaire à travers la biologie moléculaire. 
Les principaux domaines d’intervention du laboratoire sont : la biotechnologie médicale et la biotechnologie végétale et animale. Le LBMA est composé de quatre unités de recherche : une unité de parasitologie, une unité de biotechnologie végétale/animale, une unité de virologie et une unité de biologie clinique.

Le responsable du laboratoire de biologie moléculaire appliquée Dr Ousmane Koita explique que plusieurs programmes de recherche sont en cours d’exécution sur la biotechnologie médicale. Il s’agit de l’évaluation des épitropes dans le cadre du développement d’un vaccin contre le VIH-SIDA. Testage de la production de l’interféron gamma par les cellules lymphocytaires infectées par le VIH-1. Il consiste de tester des petits morceaux de différentes protéines virales obtenues à partir des logiciels bioinformatiques et ayant prédit la conservation et l’immunogeneicité de ces peptides. Ces peptides, considérées comme des épitopes, ont été incubées avec des lymphocytes de patients infectés par le VIH. Les réponses ont été évaluées à partir de la technique de l’Enzyme Linked ImmunoSpot (ELISPOT), qui permet de mettre en évidence la production de l’Interferon gamma humain, correspondant au résultat de la reconnaissance des epitopes par les cellules CD4 et CD8. Cette étude est financée par Campbell foundation à travers Brown University et GAIA Foundation.

La  recherche sur l’interaction entre la molécule AQ-13 et la protéine de transport de Plasmodium falciparum PfCRT. Le laboratoire a été sollicité pour conduire l’essai clinique d’une nouvelle molécule antipaludique, une aminoquinoléine, appelée AQ-13. Cette molécule a été développée par le Prof. Donald J. Krogstad (Tulane University). C’est dans le cadre de cet essai, que le phénomène du flux de la molécule d’AQ-13 à travers la vacuole digestive de P. falciparum sera testé. Au cours de l’étude, la culture de P. falciparum in vitro sera faite, le gène de PfCRT,  à partir de la technique de la PCR sera amplifié ; le produit amplifié sera ensuite séquencé. Parallèlement, la quantité d’3H AQ-13 au niveau de la vacuole digestive sera évaluée en présence d’un bloqueur de canaux membranaires, le verapamil.

Dans le cadre des activités de recherche à l’intérieur du pays, un laboratoire de campagne a été installé à Missira (à 170 km de Bamako). Une équipe permanente y travaille avec comme activité principale, la collecte d’échantillons et de données sur le paludisme.  

Des programmes de recherche sont également en cours dans le domaine de la biotechnologie animale et végétale, ajoute-t-il. En ce qui concerne la biotechnologie végétale, la Genotypage par marqueur assisté des variétés de sorgho pour l'identification des gènes responsables de la résistance au striga. Elle est conduite par des équipes de recherche du Kenya, du Soudan, de l'Éthiopie, de l’Erythrée et du Mali impliquant des centres de recherche universitaire et des centres nationaux de recherche agricole. Au Mali, l’Institut d’économie rurale (IER) travaille sur le croisement entre deux variétés de sorgho à savoir : l’une performante mais relativement sensible et l’autre moins performante mais résistante au striga. Le LBMA a pour mission d’identifier les hybrides issus du croisement ayant reçu les gènes de résistance au striga. Pour cela, 17 marqueurs de microsatellites seront utilisés pour l’identification des caractères de résistance. Une autre étude, financée par le programme Biodiversity and Biotechnology Interface de l’USAID intitulée Méthodes de Gestion des Risques Environnementaux chez le sorgho au Mali et au Kenya, a démarré en août 2005.
Dans le domaine de la biotechnologie animale, le projet porte sur la caractérisation des races caprines et ovines à l’aide de techniques de biologie moléculaire. Les activités prévues sont : l’étude d’une race de chèvre laitière (la chèvre Guera) de la station du Centre régional de recherche agronomique de Kayes. Les gènes alpha caséines S1 en relation avec les performances laitières seront identifiées à partir de la méthode de Polymerase Chain Reaction (PCR) et le séquençage des troupeaux de races locales (chèvre du Sahel, mouton toronké) seront également caractérisés. Le projet sera exécuté en collaboration avec l’Institut d’économie rurale (IER). Il est financé par le PASAOP pour une durée de 3 ans.

Comme perspectives,  Dr Koïta a cité la mise en œuvre des activités de traçabilité et d’impact des OGM. La poursuite des activités de recherche et de lutte contre le paludisme et le VIH-SIDA, la promotion de la biotechnologie végétale et animale (à travers des programmes ou projets de sélection par marqueurs assistés) et la décentralisation des activités à travers l’installation de laboratoires régionaux pour la collecte de données et les analyses préliminaires.
Des travaux de recherche ont déjà été exécutés et certains sont en cours  dans le cadre de la formation des étudiants. Thèses de doctorat dans le domaine de la recherche sur le VIH-SIDA le paludisme, la parasitologie entomologie et des stages de perfectionnement des étudiants et professionnels.
Comme difficultés, l’institut rencontre des perturbations au niveau du réseau Internet. Ce qui rend difficiles les communications et les recherches sur le Net. Par ailleurs, le manque d’espace (salle de conférences, bureau de gestion des différents projets de collaboration) constitue un problème important à résoudre.  


Nana S. Haïdara

CENTRE NATIONNAL D'APPUI A LA LUTTE CONTRE LA MALADIE

La structure s'occupe de la formation médicale continue, la promotion de la recherche sur les maladies endémo-épidémiques, le maintien des acquis en matière de recherche de formation et de lutte contre la lèpre, le paludisme, la tuberculose, le VIH/sida, l'onchocercose, la trypanosomiase et d'autres pathologies apparentées.
Le Centre national d'appui à la lutte contre la maladie (CNAM) est un Etablissement public à caractère scientifique et technologique (EPST). Créé en 2001, le CNAM est né de la restructuration de l'Institut Marchoux. Il œuvre dans le domaine  de la formation et de la recherche en dermatologie et en léprologie. Le CNAM compte six unités : une unité de léprologie, une unité de dermatologie, une unité de biologie, une unité de réhabilitation et une unité de chirurgie.


Le directeur du centre, professeur Abdel Kader Traoré, explique que le CNAM a pour missions la formation médicale continue, la promotion de la recherche sur les maladies endémo-épidémiques, le maintien des acquis en matière de recherche de formation et de lutte contre la lèpre, le paludisme, la tuberculose, le VIH/sida, l'onchocercose
la trypanosomiase et d'autres pathologies apparentées.


Construit en 1934 le service prophylactique de la lèpre fut inauguré le 31 janvier 1935 sous l’appellation de l’Institut central de la lèpre de l’Afrique occidentale française et baptisé en 1945 Institut Marchoux en hommage au célèbre médecin bactériologiste français Emile Marchoux. A partir de 1962, il devient un Institut de recherche de l’Organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies (OCCGE). En 1978, il acquit une stature internationale en devenant centre collaborateur de l’Organisation   mondiale de la santé (OMS ) dans le cadre de  la mise au point de la  polychimiothérapie  anti-lépreuse. L’application des décisions de la 42ème session du conseil d’administration de l’OCCGE a conduit à la scission de l’Institut en deux entités distinctes  à savoir l’Observatoire de la lèpre en Afrique (OLA) à vocation sous-régionale et l’hôpital Marchoux rétrocédé au Mali le 13 mars 1998. La création de l’Organisation ouest africaine de santé (WAHO) par la fusion de la West African Health Community (WAHC) et l’OCCGE a eu pour conséquence la rétrocession des centres et instituts aux pays d’implantation en décembre 2000.
L’atelier de consensus tenu les 4 et 5 octobre 1999 dans le cadre du processus de rétrocession de l’OLA, préconisa  la mise en place d’un pool unique de la lutte contre la lèpre regroupant l’OLA, l’hôpital Marchoux et le Programme national de lutte contre la lèpre.


La mise en œuvre de cette recommandation débouchera sur  la création par l’ordonnance n° 08/PRM du 10 février 2000 du Centre national de lutte contre la lèpre. Cependant, en  raison de l’horizon très rapproché pour l’objectif d’élimination de la lèpre (2003) et des réformes engagées dans le cadre du Programme de développement sanitaire et social (PRODESS) principalement la réforme hospitalière et la restructuration de la direction nationale de la santé publique avec un accent particulier sur le renforcement des capacités des structures périphériques, l’intégration de la lutte contre la maladie, il est vite apparu nécessaire de créer un centre couvrant un plus large spectre de maladies, en vue de mieux renforcer les capacités.
La nécessité donc de disposer d’une structure centrale d’appui aux services de santé périphériques à travers la formation continue et la recherche-action en matière de maladies prioritaires (VIH/SIDA, paludisme, et maladies cibles du Programme élargi de vaccination), émergentes, (Ebola, fièvre de la vallée de Rift, dengue hémorragique) et réémergentes  (trypanosomiase humaine africaine, onchocercose et tuberculose) et autres maladies transmissibles constituant un problème de santé publique, était dès lors souhaitée afin de préserver les acquis dans ce domaine, mais aussi de disposer d’une capacité adéquate de réponse à toute épidémie ou résurgence de maladies auparavant maîtrisées.


L’appui du CNAM à la lutte contre la maladie se fera surtout par des interventions stratégiques à savoir  l’élaboration et la mise en place de stratégies et d’outils de dépistage, de prévention des épidémies et de contrôle des maladies transmissibles.  La mise en place d’un «Pôle d’excellence» de surveillance, de formation et de recherche sur les maladies transmissibles et les maladies de la peau. Le développement de la recherche vaccinale nationale (essais au laboratoire et de terrain) sur les maladies transmissibles. Le CNAM a plusieurs projets de recherche sur la grippe aviaire, la Filariose, Leishmaniose et la Foresa.

Site officiel du CNAM.

Nana S. Haidara