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Discours du ministre lors de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose - Edition 2009

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Honorables députés,

Excellences Mesdames, Messieurs les chefs de Missions diplomatiques et consulaires,

Mesdames, Messieurs  les représentants des Institutions internationales et Organisations non gouvernementales,

Madame le Représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé,

Monsieur le Gouverneur du district de Bamako,

Monsieur le Maire du District,

Monsieur le Maire de la Commune III,

Monsieur le Président de la FENASCOM,

Monsieur le Président du Comité Antituberculeux et de lutte contre les Maladies Respiratoires,

Mesdames, Messieurs les représentants de la presse publique et privée,

Honorables invités,

Mesdames, Messieurs

Permettez-moi tout d’abord de remercier au nom de Son Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré, Président de la République et au nom du Gouvernement du Mali, l’ensemble des invités et des partenaires au développement qui ont bien voulu honorer de leur présence, la présente cérémonie de lancement de la journée mondiale de la tuberculose.
Ceci illustre à bien des égards votre engagement non seulement pour les activités de santé en général, mais en particulier pour la lutte contre la tuberculose dans notre pays.

Honorables invités,

Mesdames, Messieurs,

C’est le 24 mars de l’an 1882 que le scientifique allemand Robert Koch, annonce la découverte du Mycobacterium Tuberculosis responsable de la tuberculose.

Un siècle plus tard précisément le 24 mars 1982, l’Organisation mondiale de la santé a célébré la première journée mondiale de la tuberculose.

Depuis, cette date a été retenue non seulement pour le lancement des activités de mobilisation sociale pour commémorer la découverte de  Robert Kock, mais aussi pour marquer l’engagement de la communauté internationale à lutter contre la tuberculose.  

Le thème de cette année « Je m’engage. Halte à la tuberculose ! », nous interpelle tous à l’action.

Il est dédié aux hommes et aux femmes, qui participent à la lutte contre la tuberculose dans le monde.

Mais, il célèbre aussi tous ceux qui ont été guéris de cette maladie. Leurs histoires, leurs témoignages, leur espérance et leur conviction sont là, pour nous pousser à une coalition stratégique et multisectorielle dans l’avènement d’un monde sans tuberculose.

Parce que la tuberculose est responsable de 26% des décès évitables chez les personnes de 15 à 59 ans, avec plus de deux millions de décès par an. Et environ 98% de ces décès, surviennent dans les pays sous développés.

Mesdames, Messieurs,

Notre pays s’est résolument engagé dans la lutte, en adoptant la nouvelle stratégie « Halte à la tuberculose », dont les composantes ont entièrement été intégrées dans le plan stratégique 2007-2011 du Programme National de Lutte contre la Tuberculose.

Ainsi, en 2008, 32.000 cas de tuberculose toutes formes, et 16.500 cas de tuberculose pulmonaire contagieux étaient attendus dans notre pays.

Sur ces cas estimés, 5.329 cas de tuberculose toutes formes ont été dépistées.

Parmi eux, il y a 3.872 cas de tuberculose à microscopie positive qui sont les formes contagieuses, 408 cas de retraitement, 401 cas de tuberculose pulmonaire à microscopie négative, et 650 cas de tuberculose extra pulmonaire.

Ces chiffres révèlent un taux de détection de 27%, contre 24% en 2007.

Ils sont certes au-dessous des objectifs du programme qui sont de 70% pour le taux de détection, et 85% pour le taux de succès au traitement.

Cependant, ils montrent les multiples efforts réalisés dans le cadre de la lutte contre la tuberculose dans notre pays.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

Au cours de l’année écoulée, plusieurs activités ont été menées dans le cadre de la lutte contre la tuberculose.

J’évoquerai ainsi la formation en traitement sous observance direct appelée DOTS de plus de 1.100 agents du secteur public, privé et communautaire, la formation et/ou le recyclage de plus 100 techniciens de laboratoire, la supervision et le monitorage des activités à tous les niveaux  de la pyramide sanitaire.

Je noterai aussi la formation des membres des comités antituberculeux locaux, la formation des ONG et associations, la dotation des Directions régionales de la santé en véhicules tout terrain, et la dotation en motos DT 125 des chargés de traitement des Centres de santé de référence pour la supervision des CSComs.

Je mentionnerai enfin la dotation en vélos  de plus de 500 relais communautaires, pour la sensibilisation et le suivi de proximité des patients, sans oublier un soutien financier alloué à environ 800 CSComs.

Dans le cadre de la prise en charge des cas de tuberculose à bacille multi résistante, la rénovation d’un pavillon au service de pneumologie est en cours. Un personnel a été recruté, et des médicaments de seconde ligne sont disponibles.

Concernant le renforcement du réseau de microscopie, j’évoquerai la construction en cours d'un Laboratoire national de référence dans l’enceinte de l’Institut national de recherche en santé publique, pour plus de 100 millions de francs CFA grâce à l’appui financier du Fonds Mondial.

Ce nouveau laboratoire ultra moderne conforme aux normes internationales, permettra de renforcer notre capacité dans le cadre du diagnostic et du suivi des patients tuberculeux.

En outre des campagnes de sensibilisation des populations et de plaidoyer des leaders d’opinion, ont été réalisées dans l’ensemble des capitales régionales et dans certains cercles.

Des activités de recherches actions sur des thèmes prioritaires identifiés au niveau opérationnel, ont aussi été réalisées.

Mesdames, Messieurs,

La principale arme dont nous disposions aujourd’hui est la stratégie DOTS, qui a été recommandée par l’Organisation mondiale de la santé.

Cette stratégie a déjà donné la preuve que bien appliquée par du personnel formé et motivé, elle permet de guérir des malades, de sauver des vies, d’empêcher la propagation de la pharmaco résistance et la recrudescence de la maladie.

A cela, il faut ajouter comme arme la décentralisation, qui est aujourd’hui une réalité dans le cadre de la lutte contre la tuberculose.

En effet, plus de 800 CSComs interviennent dans la sélection primaire des malades suspects de tuberculose, et dans le suivi des malades sous traitement.

Les CSComs sont de plus en plus impliqués dans le dépistage à travers la fixation des lames et/ou l’envoi des crachats, évitant ainsi aux malades de parcourir des distances importantes pour avoir accès aux centres de dépistage.

Des acteurs informels comme les tradithérapeutes et herboristes, sont également impliqués dans la lutte.  

Honorables invités,

Mesdames, Messieurs,

La mise en œuvre de ces activités, démontre à suffisance la volonté politique des plus hautes autorités de notre pays à lutter contre cette maladie.

C’est également le lieu de rappeler qu’au cours de l’année 2008, plus de 13 patients ayant des tuberculoses multi résistantes, ont pu bénéficier de traitement gratuit et de prise en charge nutritionnelle, grâce au financement du budget national.  

A travers le budget d’état, certains équipements ont été également achetés pour le laboratoire national de référence de mycobactérie, qui vient de commencer les activités de culture.

La part du budget d’état aux activités de lutte contre la tuberculose au cours de l’année écoulée, est estimée à près de 150 millions de francs CFA.

Il convient enfin de signaler que, depuis la fin de la subvention que le Mécanisme de facilitation des médicaments anti-tuberculeux de l’OMS accordait à notre pays, l’Etat s’est engagé à assurer un approvisionnement sans arrêt des médicaments de première ligne.

Mesdames, Messieurs,
L’appui précieux des partenaires techniques et financiers, est un atout inestimable dans la lutte contre la tuberculose au Mali.

Je profite donc de cette tribune, pour adresser mes sincères remerciements à l’ensemble de nos partenaires techniques et financiers.

Je remercie particulièrement le Fonds Mondial de Lutte contre la Tuberculose, le Sida et le Paludisme, la Coopération Canadienne, la Fondation Royale Néerlandaise de lute contre la tuberculose et l’Organisation mondiale de la santé, pour leur appui inestimable dans notre lutte commune contre la tuberculose.

Je n’oublie pas les acteurs de la société civile, à travers le Comité antituberculeux et des maladies respiratoires du Mali et le Groupe Pivot, dont la forte implication constitue un véritable levain dans le cadre de la mobilisation.

En cela qu’ils constituent de véritables portes paroles auprès de la communauté, pour vanter les mérites de la stratégie DOTS et du partenariat « Halte à la tuberculose».  

Honorables invités,

Mesdames, Messieurs,

De nouvelles possibilités s’offrent à nous à travers  le Fonds mondial pour la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme dans son 7ème appel à propositions, pour prendre en compte les nouveaux défis qui se dressent devant nous.

Des défis qui ont pour noms co-infection Tuberculose/VIH, tuberculose multi résistantes, et gestion de la tuberculose dans les couches vulnérables.
Ce 7ème appel dont notre pays vient de bénéficier pour plus de 5 milliards de francs CFA, permettra de renforcer les activités de lutte antituberculeuse à travers le renforcement du plateau du laboratoire national de référence.

Il renforcera aussi la prise en charge des tuberculoses à bacille multi résistant, de la co- infection, et du système de santé par la mise en œuvre de l’approche pratique santé respiratoire.

Mesdames, Messieurs,

Il est aujourd’hui possible, avec l’état de nos connaissances sur la tuberculose et les avancées scientifiques sur les molécules, de réduire significativement les méfaits de la tuberculose.

Et c’est ensemble, main dans la main que nous arriverons à vaincre cette maladie dans notre pays.

En espérant sur l’engagement de chacun et de tous, je déclare lancée la journée mondiale de lutte contre la tuberculose au Mali.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06
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