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Discours de lancement de : MADAME DIALLO MADELEINE BA, Ministre de la Santé lors du LANCEMENT DE : La première Semaine Africaine de la Vaccination au Mali,

Discours de lancement de : MADAME DIALLO MADELEINE BA, Ministre de la Santé lors du LANCEMENT DE :
La première Semaine Africaine de la Vaccination au Mali,
La campagne de distribution gratuite  des moustiquaires imprégnées d’insecticides longue durée, et
La Semaine Mondiale & Nationale de lutte contre le
Paludisme au Mali

Monsieur le Gouverneur de la région de Sikasso,

Madame la Directrice de l’USAID, représentant Son Excellence Madame l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Mali,

Mesdames, Messieurs les membres de la délégation nationale et régionale,

Monsieur le Représentant de l’UNICEF, Chef de file des Partenaires Techniques et Financiers,

Madame le Représentant de l’Organisation mondiale de la santé,

Mesdames, Messieurs les Partenaires techniques et financiers,

Monsieur le Préfet de Yanfolila,

Monsieur le sous-préfet de Sélingué,

Monsieur le Maire de la commune de Baya,

Monsieur le Chef de village de Sélingué,

Messieurs les représentants des notabilités religieuses et autorités traditionnelles,

Mesdames, Messieurs les représentants des ONG et de la société civile,

Mesdames, Messieurs les artistes et communicateurs traditionnels,

Distingués invités,

Mesdames, Messieurs,

C’est avec un réel plaisir que je prends la parole ce jour 26 Avril 2011 à Sélingué, dans la commune de Baya, à l’occasion des cérémonies de lancement de la Semaine Africaine de la Vaccination et de la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme.

Mesdames, Messieurs,

La situation sanitaire au Mali se caractérise par la persistance des maladies infectieuses et parasitaires, avec un niveau relativement plus élevé de morbidité et de mortalité chez les femmes et les enfants.

Or, la plupart des maladies meurtrières et/ou handicapantes qui touchent les enfants, sont évitables par la vaccination.

C’est pourquoi le Mali a lancé en 1986 son programme élargi de vaccination ou PEV, pour réduire la morbidité et la mortalité dues à six maladies cibles que sont : la tuberculose, la diphtérie, la  coqueluche, le tétanos, la poliomyélite et la  rougeole.

De 1986 à nos jours, d’autres vaccins ont été introduits pour compléter le nombre de maladies cibles à dix. Il s’agit de  la fièvre jaune, de l’hépatite B, des infections dues à l’hémophilus influenza B, et des infections dues au pneumocoque.

Au cours des prochaines années, deux autres nouveaux vaccins pourraient entrer dans le PEV de routine. Il s’agit du vaccin anti méningococcique A et du Rota virus.

Madame la Directrice de l’USAID,

Mesdames, Messieurs,

Les résultats de l’enquête de couverture vaccinale  de 2010 montrent qu’au Mali, la proportion d’enfants complètement vaccinés pour toutes les doses d’antigènes, est de 62%. Cette couverture varie de 47% pour Kidal à 85% pour Bamako.

La proportion des enfants n’ayant jamais reçus une dose d’antigènes est passée de 5% en 2006 à 6% en 2010. Sur ce taux, Kidal et Tombouctou ont la proportion la plus élevée.

De même, les  taux d’abandon de 13 ,6% et 12,6% respectivement entre BCG-VAR (tuberculose et rougeole)  et  DTCP1- DTCP3 (diphtérie, tétanos, coqueluche et polio), restent  toujours élevés.

Toujours selon cette enquête, les raisons de non vaccination évoquées par  les parents d’enfants de 12 à 23 mois, non ou incomplètement vaccinés, sont  surtout liés au manque d’information et de motivation, à l’ignorance de la nécessité de la vaccination, à la peur des effets secondaires et aux coutumes.

Au regard des résultats enregistrés pendant 25 ans de mise en œuvre du PEV, des défis restent à relever concernant la couverture vaccinale  qui est en deçà de l’objectif fixé, à savoir 80 % dans certains districts.
Aussi, voudrais-je lancer un cri de cœur, en tant que maman, afin que les parents amènent leurs enfants aux lieux de vaccination et recevoir ainsi les différents antigènes dont ils ont besoin pour leur croissance.

Distingués invités,

Mesdames, Messieurs,

En septembre 2010, la 60ème session du Comité régional de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique a adopté une résolution appelant tous les Etats membres à institutionnaliser la Semaine Africaine de la Vaccination.

Cela, afin de renforcer le plaidoyer, élargir la participation communautaire et améliorer la prestation des services de vaccination.

Pour ce faire, il est important de mobiliser tous les différents acteurs à la base pour soutenir le Programme Elargi de Vaccination, et promouvoir les changements de comportements aux niveaux des familles, des communautés et du système de santé.

Cette semaine  permet à coup sûr le rattrapage pour les districts à faible couverture, puisqu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Il est  encore  possible de  rehausser les mérites du PEV, surtout que l’indépendance vaccinale voudrait une responsabilisation beaucoup plus accrue des communautés dans la prise en charge des activités de vaccination.

Monsieur le Représentant de l’UNICEF, Chef de file des Partenaires Techniques et Financiers,

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais également rappeler que la date du 25 avril, consacre la célébration de la Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme.

Cette année, nous célébrons la 4ème Edition placée sous le thème « Progrès réalisés et impact », et comme slogan "Ensemble, nous pouvons faire plus”.

La particularité de cette année 2011, est qu’elle coïncide avec le lancement par notre pays de la Campagne de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d’insecticides longue durée, sur toute l’étendue du territoire national.

Instituée par l'Assemblée mondiale de la Santé en 2007, la journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme a pour objectif de renforcer le plaidoyer et la mobilisation sociale autour des stratégies de lutte contre le paludisme, en vue de minimiser  son impact au sein de la communauté.

La célébration de la journée mondiale 2011 de lutte contre le paludisme coïncide avec une période où des progrès significatifs sont en cours d'évaluation, en vue d'atteindre près de zéro décès d'ici à 2015.

Déjà, en 2010, le partenariat « Faire reculer le paludisme » ou Roll Back Malaria, a axé son action sur l’analyse des résultats de ces efforts collectifs.

Ainsi, au cours des douze derniers mois, cinq rapports ont été publiés. Ils documentent les progrès réalisés dans la lutte mondiale contre le paludisme et l'impact qui a été obtenu, en termes de couverture et de vies sauvées.

Cette série de rapports intitulée «RBM Progrès et impact», se poursuivra jusqu'à la fin de 2011 lorsque de nouvelles données seront disponibles.

Madame le Représentant de l’Organisation mondiale de la santé,

Mesdames, Messieurs,

Malgré les immenses efforts déployés par le Gouvernement de la République du Mali et ses Partenaires ces dernières années dans le cadre de l’amélioration de la santé des populations, le paludisme représente encore 38,4 % des motifs de consultation dans les formations sanitaires publiques, selon les données du Système Local d’Information Sanitaire de 2009.

Il est et demeure une maladie qui cause beaucoup de décès, notamment chez les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans.

En dehors de ses conséquences sanitaires, le paludisme est reconnu comme une maladie de la pauvreté par les Nations Unies, et de ce fait sa réduction fait partie des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Monsieur le Gouverneur de la région de Sikasso,
Mesdames, Messieurs,

C’est au regard de ces constats, et soucieux des conséquences du paludisme sur la santé publique en général et sur l’économie des ménages en particulier, que le Gouvernement s’emploie continuellement à diminuer son fardeau sur les populations.

Ainsi, le Mali a adhéré aux différents engagements internationaux et participé au Sommet Africain des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenu à Abuja au Nigeria sur la lutte contre le paludisme. Cet engagement s’est traduit par l’élaboration des plans nationaux de lutte contre le paludisme sur les périodes 2001-2005 et 2007-2011.

Aussi, de nombreuses actions préventives ont été menées pour lutter efficacement contre l’endémie palustre.

Il s’agit, entre autres, de la prévention chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans à travers la promotion et l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide, la chimio prophylaxie chez les femmes enceintes, la destruction des gîtes larvaires et la communication pour le changement de comportement.

A ces efforts s’ajoutent les gratuités des Combinaisons Thérapeutiques pour le traitement du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans, et pour le traitement préventif intermittent du paludisme chez la femme enceinte.

Mesdames, Messieurs,
A ces gratuités décidées par le Président de la République, Son Excellence Amadou Toumani Touré, viennent s’ajouter les efforts de nos Partenaires.

Je voudrais notamment parler des apports inestimables de l’Initiative du Président Américain, et du Fonds Mondial de lutte contre le Paludisme, la Tuberculose et le Sida.

Un nouvel espoir est donc né pour la population malienne vers l’élimination du paludisme, et nous devons imaginer à présent des stratégies innovantes de mise à échelle pour une couverture de 100% des populations.

C’est ce qui explique le fait que notre pays s’est doté d’une feuille de route en 2010, année du cinquantenaire de notre indépendance en vue d’accélérer la lutte contre cette maladie.

Parmi les stratégies novatrices nous ambitionnons d’offrir cette année, une moustiquaire pour 2 personnes par ménage.

Distingués invités,

Mesdames, Messieurs,

Pour terminer, je voudrais adresser les sincères remerciements du Président de la République, Son Excellence Amadou Toumani Touré, et la gratitude profonde du Gouvernement de la République du Mali au Gouvernement et au Peuple américains, ainsi qu’à l’ensemble des Partenaires techniques et financiers qui ne cessent d’accompagner notre pays pour l’atteinte de ses objectifs en matière de santé.

J’exhorte le personnel socio sanitaire et l’ensemble des bénéficiaires à redoubler d’efforts, pour la réussite totale des opérations de terrain.

Sur ces mots, je déclare lancée au Mali, la première Semaine Africaine de Vaccination, la campagne de distribution gratuite  des moustiquaires imprégnées d’insecticides longue durée et la Semaine Mondiale & Nationale de lutte contre le paludisme.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06
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