L'ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ S'OUVRE
SUR FOND D'INQUIÉTUDES CONCERNANT UNE PANDÉMIE DEGRIPPE
18 mai 2009/ La Soixante-Deuxième Assemblée mondiale de la Santé s'est ouverte aujourd'hui à Genève. Les responsables des 193 Etats Membres ont commencé leur examen annuel des activités de l'Organisation mondiale de la Santé et vont fixer les priorités pour l'avenir.
Dans son allocution à l'Assemblée, le Directeur général de l'OMS, le Dr Margaret Chan, a relevé que le monde était confronté à de multiples crises, dont la crise financière actuelle et le ralentissement de l'économie. Il se retrouve en plus face à la perspective de la première pandémie de grippe de ce siècle.
Elle a déclaré que le monde était plus vulnérable de nos jours aux effets néfastes d'une pandémie grippale qu'en 1968, date à laquelle la dernière pandémie a commencé. Le développement des voyages aériens a pour conséquence que toute ville dotée d'un aéroport international est exposée au risque de cas importés. L'interdépendance mondiale amplifie par ailleurs les risques de perturbations économiques.
Dans ces circonstances, il est crucial de ne laisser souffrir aucune région du monde de manière disproportionnée. Nous devons nous soucier de l'équité et du respect des règles, a-t-¬elle dit.
Le Dr Chan a noté que 85 % du fardeau des maladies chroniques se concentre dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui signifie que l'on trouve dans les régions en développement le plus grand nombre de personnes exposées au risque d'infections graves ou mortelles par le H1 N1.
Elle a exhorté la communauté internationale à examiner tout ce qui pouvait être fait pour protéger collectivement les pays en développement et éviter qu'ils ne payent le plus lourd tribut à une pandémie de grippe.
Le Directeur général a déclaré avoir pris contact avec les fabricants de médicaments antiviraux et de vaccins, les Etats Membres, les pays donateurs, les institutions des Nations Unies, les organisations de la société civile, les organisations non gouvernementales et les fondations pour insister sur la nécessité d'intensifier les préparatifs et de prendre des mesures d'atténuation pour les pays en développement. Le Secrétaire général des Nations Unies l'a rejointe dans ces efforts.
En ce qui concerne les critères du passage à la phase 6, le Dr Chan a déclaré avoir écouté les observations faites par les Etats Membres au cours d'une consultation au début de la journée. « En tant que plus haut fonctionnaire technique de l'Organisation, je suivrai scrupuleusement vos instructions, en particulier pour ce qui est des critères d'un passage à la phase 6, et je m'acquitterai de mes devoirs et responsabilités à l'égard des Etats Membres. »
Le Directeur général a estimé que les préoccupations à propos d'une pandémie ne devaient pas interrompre d'autres programmes essentiels de santé ou les faire oublier. Elle a déclaré que, pour être efficace, l'action de santé publique dépend de la solidité des systèmes de santé qui doivent être complets et assurer une couverture universelle jusqu'au niveau local, dans les communautés. Un nombre suffisant de professionnels formés, motivés et bien rémunérés, ainsi que l'accès équitable à des produits médicaux abordables et aux autres interventions sont indispensables pour que la santé publique puisse avoir une action efficace dans la situation actuelle.
Elle a prié en particulier les délégations d'achever leurs travaux sur le point de l'ordre du jour « Santé publique, innovation et propriété intellectuelle ». Le Règlement sanitaire international et la nécessité de parachever l'éradication de la poliomyélite sont aussi des points importants.
Se référant au projet de budget programme devant être discuté à l'Assemblée mondiale de la Santé, le Dr Chan a déclaré que « l'OMS est prête à mener l'action contre une urgence mondiale de santé publique. Dans plusieurs domaines, nos services sont à la limite de leurs capacités, mais nous faisons face. Nous devons être certains de pouvoir continuer à bien fonctionner, notamment si la crise s'amplifie. »
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Tous les communiqués de presse, aide-mémoire et articles de fond OMS, ainsi que d'autres informations sur le sujet sont disponibles sur le site Web de l'OMS : www.who.int.
L'allocution du Directeur général est publiée sur :
http://www.who.inUdq/speeches/2009/62nd assembly address 20090518/en/index.html
FORTE BAISSE DE LA MORTALITE CHEZ LES ENFANTS
Mais bilan mitigé à mi-parcours concernant les objectifs du Millénaire
pour le développement liés à la santé, constate l'OMS.
21 MAI 2009 1 GENÈVE - Selon les estimations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la mortalité a baissé de 27 % à l'échelle mondiale depuis 1990 chez les enfants de moins de 5 ans. Mais, dans le premier rapport de situation sur les objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé que l'Organisation publie aujourd'hui dans son Rapport annuel des Statistiques sanitaires mondiales 2009, les autres résultats sont nuancés.
On estime que 9 millions d'enfants de moins de cinq ans sont morts en 2007, sensiblement moins que le chiffre estimatif de 12,5 millions pour 1990, année de référence pour mesurer les progrès dans la réalisation des objectifs. Dans de nombreux pays africains cependant et, plus généralement, dans les pays à faible revenu, les progrès sont insuffisants pour atteindre la cible fixée par les OMD, à savoir une diminution des deux tiers de la mortalité chez les enfants, d'ici à 2015.
« La baisse de la mortalité chez les enfant de moins de cinq ans illustre les résultats que l'on peut obtenir en renforçant les systèmes de santé et en étendant les interventions, comme la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide contre le paludisme, la thérapie par réhydratation orale pour la diarrhée, le développement de l'accès aux vaccins et l'amélioration de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement dans les pays en développement », a déclaré le Dr Ties Boerma, Directeur à l'OMS du département Statistique et informatique sanitaires.
Les OMD ont été lancés par les Nations Unies et leurs partenaires pour obtenir des progrès importants dans huit domaines de la santé et du développement d'ici 2015.
« L'analyse à mi-parcours montre des signes encourageants de progrès, a estimé le Dr Boerma. Mais il faudra faire davantage d'efforts pour renforcer les systèmes de santé dans les pays confrontés à une prévalence élevée du VIH/sida, des difficultés économiques ou des conflits. Il faut aussi faire davantage attention aux groupes les plus démunis dans les pays où les progrès sont souvent les plus lents et où les taux de mortalité de l'enfant restent élevés. »
« La santé maternelle et néonatale est l'un des domaines où l'on note peu d'évolution, voire aucune. On estime que 37 % des décès chez les moins de cinq ans surviennent dans le premier mois de la vie et, pour la plupart d'entre eux, dans la première semaine de vie, rappelle le Dr Boerma. Même si les données sont parcellaires et incomplètes, il apparaît que les régions qui progressent le moins sont aussi celles où les taux de mortalité maternelle sont les plus élevés. »
« Les difficultés qui nous attendent ont trait à la faiblesse des systèmes de santé, aux maladies chroniques non transmissibles et aux menaces émergentes, comme les pandémies ou le changement climatique », a ajouté le Dr Boerma.
Le Rapport annuel des Statistiques sanitaires mondiales 2009 se base sur plus d'une centaine d'indicateurs sanitaires mesurés dans les 193 Etats Membre de l'OMS. Ces indicateurs donnent un instantané des tendances mondiales de la santé mais ont toutefois quelques limitations. Celles-ci sont expliquées dans les Questions fréquentes sur les statistiques sanitaires. Le site http://www.who.int/research/fr/index.html donne davantage d'informations à ce sujet.
Parmi de nombreux résultats, le rapport révèle que :
•Selon les estimations, les maladies tropicales négligées affectent 1,2 milliard de personnes.
En 2007, 546 millions de personnes ont eu un traitement prophylactiquede la filariose lymphatique (parasitose connue aussi sous le nom d'éléphantiasis) qui provoque une hypertrophie de certaines parties du corps.
•La disponibilité des médicaments essentiels dans les établissements de santé publique est souvent insuffisante et les prix restent élevés, même pour les médicaments génériques.
•Désormais, plus de trois millions de personnes dans les pays en développement bénéficient d'un traitement antirétroviral, ce qui prouve que des traitements complexes pour des maladies chroniques sont possibles en situation de faibles revenus.
•Les taux de grossesse chez les adolescentes restent élevés. En moyenne dans le monde, il y a eu 48 naissances pour 1000 femmes âgées de 15 à 19 ans en 2006, soit une petite baisse par rapport aux 51 pour 1000 en 2000.
•Sur 100 décès dans le monde, 51 sont imputables à des maladies non transmissibles, 34 à des maladies transmissibles, des problèmes de santé maternelle ou de nutrition et 14 à des traumatismes. L'évolution de la pyramide des âges, des facteurs de risques et de la structure de la morbidité entraîne un accroissement de la proportion des décès imputables aux maladies non transmissibles, comme les cardiopathies, les attaques cérébrales ou les cancers, sans oublier les accidents de la route. De nombreux pays en développement sont confrontés au double fardeau des maladies infectieuses et des maladies non transmissibles qui submergent leurs systèmes de soins. Il faut agir dès maintenant pour instaurer des interventions préventives, comme la diminution du tabagisme ou la lutte contre le surpoids, l'obésité et l'hypertension artérielle.
Voir aussi :
Aide-mémoire : L'OMS et les objectifs du Millénaire pour le développement http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs290/fr/index.html
Pour en savoir plus sur le Rapport annuel des Statistiques sanitaires mondiales 2009, veuillez
prendre contact avec :
Dr Ties Boerma
Statistiques et informatique sanitaires
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OMD5
Marie Agnes Heine
Téléphone : +41 22 791 2710
Portable :+41 79 449 5784
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Carla Abou-Zahr
Statistiques et informatique sanitaires
Téléphone : +41 22 791 3367
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OMD6
VIH : Saira Stewart
Téléphone : +41 22 791 2511
Portable : +41 79 467 2013
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Fiona Fleck
Information, bases factuelles et recherche
Téléphone : +41 22 791 1897
Portable: +41 78 678 9079
Courriel : fleckf(@who.int
Tuberculose : Glenn Thomas
Téléphone : +41 22 791 3983
Portable :+41 79 509 0677
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Alice Ghent
Information, bases factuelles et recherche
Téléphone :+41 22 791 1498
Portable :+41 76 4775 160
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Paludisme : Ravini Thenabadu
Téléphone : +41 22 791 2339
Portable :+41 79 500 6549
Courriel : thenabadur(@who.int
Pour en savoir plus sur les objectifs du
Millénaire pour le développement liés à la santé :
MDG 4:
Olivia Lawe-Davies
Téléphone : +41 22 791 1209
Portable : +41 79 475 5545
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OMD7
N ada Osseiran
Téléphone : +41 22 791 4475
Portable : +41 79 637 6963
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OMD8
Joel Schaefer
Téléphone : +41 22 791 4473
Portable : +41 79 516 4756
Courriel : schaeferi @.who.int