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COMMUNIQUE DE PRESSE OMS/ Avril 2009

DIMINUTION DE 66% DES DÉCÈS PAR PALUDISME EN ZAMBIE

23 avril 2009GENÈVE / BRAZZAVILLE - L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé aujourd'hui que la Zambie, comme plusieurs autres pays africains,' a enregistré une réduction importante de la mortalité palustre grâce aux activités accélérées de lutte contre la maladie. Les décès dus au paludisme signalés par les installations de santé ont en effet diminué de 66 % en Zambie et d'autres données confirment que le pays a atteint la cible pour 2010 fixée par le Partenariat Faire reculer le paludisme d'une réduction de plus de 50 % de la mortalité palustre par rapport à l'an 2000. Les efforts consentis par la Zambie serviront de modèle pour d'autres pays à!'occasion de la Journée mondiale du paludisme, le 25 avril.

La baisse en Zambie a été particulièrement prononcée après la distribution de 3,6 millions de moustiquaires imprégnées d'insecticide à action prolongée entre 2006 et 2008. Au cours de cette période, les décès par paludisme ont diminué de 47 % et des enquêtes nationales ont fait apparaître une diminution de 53 % de la prévalence du parasite - qui a été ramenéede 21,8 % à 10,2 % - alors que le pourcentage des enfants atteints d'anémie sévère a diminué de 68 %, étant ramené de 13,3 % à 4,3 %. L'anémie modérée et sévère chez l'enfant est due le plus souvent au paludisme.

Comme l'a souligné le Dr Luis Gomes Sambo, Directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, « c'est là un résultat remarquable et il faut rendre hommage à l'engagement et au travail consentis. Alors que nous célébrons cette semaine la Journée mondiale du paludisme, j'invite instamment tous les pays touchés par le fléau à intensifier et maintenir la lutte antipaludique et les efforts d'élimination afin d'atteindre le but d'une couverture de 100 % en 2010 ».

L'OMS, avec l'appui du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a collaboré avec les Ministères de la Santé au cours des deux dernières années pour évaluer l'impact des activités accélérées de lutte antipaludique.

Le paludisme représente une charge considérable pour les pays africains. Les activité: accélérées de lutte antipaludique ont commencé en Zambie en 2003 par la distribution d quelque 500 000 moustiquaires imprégnées d'insecticide et l'introduction de l'association médicamenteuse comprenant de l'artémisinine (ACT) dans sept districts pilotes grâce à u don du Fonds mondial.
Depuis, le Ministère zambien de la Santé, avec des dons d'un montant total de US $120 millions du Fonds mondial ainsi qu'un appui reçu d'autres partenaires, notamment la President's Malaria Initiative (PMI), le Partenariat pour la lutte antipaludique et le suivi en Afrique (MACEPA) et le Programme renforcé de la Banque mondiale pour la lutte contre le paludisme, a pu élargir encore les activités de lutte.

Pour le Dr Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial, qui fournit les deux tiers des ressources affectées à la lutte antipaludique dans le monde, « le Fonds mondial constate avec satisfaction que les ressources de la lutte antipaludique fournies par le Ministère de la Santé, le Fonds mondial et les autres partenaires permettent de diminuer de façon spectaculaire le nombre des décès évitables. La Zambie offre l'exemple de ce qu'il est possible de réaliser dans toute l'Afrique en associant l'accès universel aux moustiquaires à des antipaludiques efficaces. »

En 2006-2007, des stocks importants de moustiquaires imprégnées d'insecticide et d'ACT ont été distribués alors qu'on assurait déjà la pulvérisation à effet rémanent à l'intérieur des habitations dans 15 des 72 districts zambiens. En 2006 et 2007, des moustiquaires imprégnées d'insecticide ont été distribuées à l'ensemble de la population et non plus seulement aux enfants et aux femmes enceintes qui étaient les principaux bénéficiaires dans les campagnes précédentes.

M. Kapembwa Simbao, Ministre zambien de la Santé, a déclaré pour sa part: « Le Gouvernement zambien s'est engagé à accroître la couverture des interventions essentielles de lutte antipaludique et à réduire la charge palustre dans l'ensemble du pays. »

« Nous nous efforcerons de poursuivre sur la voie qui a été tracée pour que la lutte antipaludique s'insère dans le cadre d'un effort de renforcement des systèmes de santé afin d'administrer les ACT à tous les cas suspects de paludisme en assurant ainsi une couverture universelle. »

Dans les pays à transmission faible et modérée, il semble que la cible Faire reculer le paludisme d'une réduction de plus de 75 % pourrait être atteinte plusieurs années avant la date fixée de 2015. Des mesures énergiques de lutte antipaludique comparables à celles de la Zambie pourraient permettre aux pays africains de progresser rapidement en vue d'atteindre l'objectif du Millénaire pour le développement concernant la survie de l'enfant, à savoir une réduction des deux tiers de la mortalité de l'enfant en 2015.

L'EVALUATION PAR L'OMS ET SES PARTENAIRES DES TESTS DIAGNOSTIQUES POUR LE PALUDISME REVELE DES VARIATIONS D'EFFICACITE

24 AVRIL 2009 Genève - L'évaluation indépendante, au laboratoire, la plus importante jamais effectuée des tests de diagnostic rapide du paludisme a montré que certains de ceux qui sont sur le marché sont exceptionnellement efficaces sous les températures tropicales et permettent même de dépister des densités parasitaires faibles dans les prélèvements sanguins, tandis que d'autres ne sont capables de dépister les plasmodies que lorsque leur densité est élevée.

Cette évaluation a été coparrainée par le Bureau régional OMS du Pacifique occidental (WPRO), le Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales (TDR) basé à l'OMS et la Fondation pour l'Innovation en matière de Nouveaux Diagnostics (FIND). Les tests ont été effectués aux Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis d'Amérique. Quarante et un tests de diagnostic rapide trouvés dans le commerce ont été soumis à une évaluation de laboratoire en aveugle.

Les résultats permettront aux pays de choisir en connaissance de cause parmi les dizaines de tests disponibles dans le commerce les tests de diagnostic rapide à acheter et à utiliser les mieux adaptés aux conditions locales.

Cette évaluation de l'efficacité guidera également l'achat des tests diagnostiques et le degré de priorité accordé à leur admission dans le Programme OMS de présélection des produits diagnostiques et les Systèmes OMS d'achat. Les organismes donateurs se réfèrent également régulièrement aux recommandations de l'OMS relatives aux produits diagnostiques lorsqu'ils procèdent à leurs propres achats.

« II s'agit là d'une première étape importante dans la mise en place d'un système plus vaste de surveillance et d'assurance de la qualité des produits diagnostiques visant à garantir un diagnostic sûr et fiable du paludisme dans les endroits défavorisés ou reculés » a indiqué le Dr Robert Ridley, Directeur du TDR.
« Ces évaluations nous offrent un mécanisme au moyen duquel évaluer l'efficacité des tests de diagnostic rapide par une méthode normalisée, de façon que l'OMS, les donateurs et les ministères de la santé nationaux puissent repérer ceux qui donnent les meilleurs résultats compte tenu de leurs besoins et de leurs situations particulières », a-t-il ajouté.

« Si certains tests sont nettement supérieurs à d'autres pour ce qui est de dépister le paludisme dans des populations où la densité parasitaire est faible, telles que les nouveau-nés ou les gens qui dorment sous des moustiquaires, il existe toute une série de critères liés aux conditions locales de la transmission du paludisme et de la maladie proprement dite qui doivent être pris en compte lors des décisions d'achat prises par les pays et les donateurs », a déclaré Giorgio Roscigno, CEO FIND.

En plus des tests appliqués aux produits, l'OMS, le TDR et la FIND ont également collaboré à la mise en place de méthodes et d'installations soumises à une assurance qualité pour tester systématiquement les lots de tests de diagnostic rapide en Asie et en Afrique.

Au cours de cette évaluation, des prélèvements sanguins de malades infectés par P. falciparum et P. vivax (les deux principales espèces de plasmodies responsables du
paludisme) effectués dans divers lieux géographiques  ont été dilués pour obtenir une faible densité parasitaire (200 plasmodies/µI), ou conservés avec de fortes densités (2000 à 5000 plasmodies/µl). Les échantillons renfermant de faibles densités ont été testés en présence de 2 tests de diagnostic rapide par lot (2 lots) et ceux présentant de fortes densités ont été testés en présence d'un test rapide par lot (2 lots).

Parmi les résultats obtenus :

•plusieurs~aests de diagnostic rapide ont régulièrement dépisté le paludisme lorsque les densités parasitaires étaient faibles (200 plasmodies/pl), ont montré des taux de faux-positifs faibles, sont restés stables aux températures tropicales, ont été relativement faciles à utiliser et ont permis de dépister des infections à P. falciparum, à P. vivax, ou les deux;

•l'efficacité des tests a été très variable selon les produits lorsque la densité parasitaire était faible (200 plasmodies/NI) ; mais la plupart d'entre eux ont montré un niveau de dépistage élevé lorsque la densité était élevée (2000 à 5000 plasmodies/µI) ;

•les tests de dépistage de P. falciparum ciblant l'antigène HRP2 ont permis d'obtenir les taux de dépistage les plus élevés, mais certains tests ciblant le pLDH ont également montré des taux de dépistage élevés ;

•l'efficacité des tests a été variable selon les lots, avec des variations importantes entre produits semblables, confirmant ainsi l'utilité de tester les lots après leur achat et avant de les utiliser sur le terrain;
•les résultats ont souligné la nécessité pour les fabricants de disposer de suffisamment de matériels de référence pour développer des produits et mettre en circulation des lots. Le Programme OMS-FIND d'évaluation des tests de diagnostic rapide du paludisme, en collaboration avec les CDC, offrira bientôt aux fabricants des collections d'échantillons de référence pour le contrôle de qualité afin d'aider au processus.
•Une deuxième série d'évaluations de l'efficacité de 29 produits est actuellement effectuée par le TDR, la FIND et les CDC, leurs résultats devant être publiés en 2010. Un résumé d'orientation des résultats obtenus ainsi que l'évaluation détaillée des tests d'efficacité figurent dans le rapport, disponible à l'adresse suivante : http://www.who.int/tdr.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Elaine Fletcher, TDR, Communications, courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., portable: +41 79 471 7792
Jane Cunningham, Spécialiste scientifique, TDR, courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., portable: +4179 517 8048 David Bell, Médecin, FIND, courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., téléphone: +41 22 710 0590
Tous les communiqués de presse, aide-mémoire et autres matériels de l'OMS destinés aux médias sont accessibles sur www.who.int.

 

Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06
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