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Sécurité sanitaire internationale Spécial


La mise en œuvre d’un système d’information d’urgence 

 

La Journée mondiale de la Santé, le 7 avril, a cette année pour thème le renforcement de la sécurité sanitaire internationale. Philippe Douste-Blazy et Philippe Bas ont présenté, le 6 avril, les grands enjeux de la sécurité sanitaire au niveau mondial lors de l’ouverture du colloque "Renforcer la sécurité sanitaire des Français à l’étranger".

"La sécurité sanitaire ne constitue pas seulement [...] un élément de solidarité internationale, [...] mais est aussi un profond et réel facteur de stabilité internationale dans un siècle nouveau", a souligné Philippe Douste-Blazy. Face à la propagation de virus (chikungunya, grippe aviaire, dengue...), la communauté internationale met en place des réponses communes : le règlement sanitaire international, qui oblige chaque pays à déclarer tout événement pouvant constituer un risque de diffusion internationale d’une maladie infectieuse, et l’Initiative de sécurité sanitaire mondiale, créée après les attentats du 11 septembre 2001, qui vise à développer les réseaux de laboratoires et à multiplier les exercices de mise en situation.

La France a pour sa part proposé la création d’une Université mondiale de la sécurité sanitaire qui fonctionnerait en réseau, permettrait l’échange des connaissances et la sensibilisation des professionnels de santé, particulièrement dans les pays en développement, aux nouvelles procédures de veille, d’alerte et de réponse fondées sur les normes internationales.

Anticipation et transparence : les maîtres mots de la veille sanitaire

En cas de crise, la loi du 5 mars 2007 relative à la préparation du système de santé à des menaces sanitaires de grande ampleur prévoit une adaptation de notre organisation sanitaire, notamment avec la création d’un corps de réserve.

Les ministères des Affaires étrangères et de la Santé ont d’ores et déjà créé un réseau de partage d’information dans les pays d’Asie confrontés à la grippe aviaire. Plusieurs centaines de correspondants - médecins, ONG, chercheurs, enseignants...- y contribuent en transmettant des informations à leurs postes diplomatiques, lesquels leur communiquent en retour les dispositions sanitaires à respecter et les mesures d’évacuation éventuelles.

Il faut désormais étendre cette expérience à l’ensemble des risques sanitaires dans le monde entier. "Notre objectif est d’améliorer la circulation de l’information et de raccourcir ses délais de diffusion. C’est un enjeu essentiel pour répondre suffisamment tôt aux menaces, et aussi pour assurer au mieux la protection sanitaire des deux millions de Français de l’étranger et des vingt millions de touristes français", a souligné Philippe Bas.

Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06
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