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Déclaration de Ouagadougou sur les soins de santé primaires et les systèmes de sante en Afrique

Déclaration des Etats membres de la région africaine de l’OMS 30 avril 2008

En partenariat avec :
African development Bank Group - Joint United Nations Programme on GHIV/AIDS -United Nations Population Fund - World Health Organization - Organisation mondiale de la Sante Bureau régional de l’Afrique

 

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Catalogage Bibliothèque AFRO
Déclaration de Ouagadougou sur les soins de sante primaires et les systèmes de sante en Afrique : Améliorer la sante en Afrique au cours du nouveau 

Déclaration de Ouagadougou sur les soins de sante primaires et les systèmes de sante en Afrique :
Améliorer la sante en Afrique au cours du nouveau Millénaire

Déclaration des Etats membres de la région africaine de l’OMS 30 avril 2008

En partenariat avec :
African development Bank Group - Joint United Nations Programme on GHIV/AIDS -United Nations Population Fund - World Health Organization - Organisation mondiale de la Sante Bureau régional de l’Afrique

Catalogage Bibliothèque AFRO
Déclaration de Ouagadougou sur les soins de sante primaires et les systèmes de sante en Afrique : Améliorer la sante en Afrique au cours du nouveau

 

1. Soins sante primaire-législation et jurisprudence
2. Planification en sante communautaire
3. Prestations des soins de sante
4. Congres
5. Afrique
ISBN : 92 9 023 13 43(NLM Classification : 84.6)
C) Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, 2008
Les publications de l’Organisation mondiale de la sante bénéficient de la protection des droits d’auteur conformément aux dispositions du protocole 2 de la convention universelle sur le droit d’auteur .Des copies de la présente publication peuvent être obtenues auprès des services de publication et de langue, Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, B.P. 6,Brazzaville, République du Congo (tél : + 47 241  39100 ; fax : + 47 241 39507 ; E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).
Les autorisations en vue de la reproduction ou de la traduction de la présente publication- à des fins commerciales ou par une distribution gratuite- peuvent être obtenues à la même adresse.

Les dénominations utilisées et la présentation du matériel dans la présente publication ne sont nullement l’expression d’une quelconque opinion de l’organisation mondiale de la santé sur le statut juridique d’un pays, territoire, cité ou de ses dirigeants, ni sur la détermination des ses frontières ou de sa ligne de démarcation. Les pointillés sur les cartes représentent  le tracé approximatif des frontières sur lesquelles l’entente n’est pas totale.

La mention des produits de certaines sociétés ou de manufactures spécifiques ne signifie nullement que ceux-ci soient appuyés ou recommandés par l’Organisation Mondial de la Santé  de préférence à d’autres produits similaires qui n’y sont pas mentionnés. Sauf erreur ou omission, les noms des produits  brevetés commencent par une majuscule.

L’Organisation Mondiale de la Santé  a pris toutes les précautions possibles pour vérifier les informations contenues dans la présente publication. Néanmoins, la matière imprimée ici est distribuée sans une quelconque garantie, explicite ou implicite. Le lecteur est responsable  de l’interprétation et de l’usage du contenu de ladite matière. L’Organisation Mondiale de la Santé   ne peut en aucun cas être tenue pour responsable du préjudice causé par un tel usage.

Déclaration de Ouagadougou
Sur les soins de santé primaire sur les systèmes de santé en Afrique :
Améliorer la santé en Afrique au cours du nouveau Millénaire

La Conférence internationale sur les soins de santé en Afrique, réunie du 28 au 30 avril 2008 à Ouagadougou (Burkina Faso), réaffirme les principes de la Déclaration d’Alma-Ata de septembre 1978, en particulier pour ce qui est de la santé en tant que droit humain fondamental et de la responsabilité incombant aux Gouvernements de veiller à la santé de leurs populations. Après avoir analysé les expériences des pays africains dans la mise en œuvre des soins  de santé au cours des 30 dernières années, la Conférence exprime la nécessité pour les gouvernements, les partenaires et les communautés d’accélérer les mesures visant à améliorer la santé ; la Conférence, réaffirmant également la pertinence de l’implication, de la participation et de l’autonomisation des communautés dans l’optique du développement sanitaire en vue d’améliorer leur bien-être ; et reconnaissant l’importance des partenariats fondés sur la concertation, en particulier avec la société civile, le secteur privé et les partenaires au développement, afin de traduire les engagements en actions ; déclare ce qui suit :

I
Les solides interrelations existant entre les déterminants de la santé, tels que le développement économique, la gouvernance, l’éducation, le genre, la sécurité alimentaire et la nutrition, l’environnement, la paix et la sécurité, soulignent la nécessité de s’attaquer aux déterminants de la santé en Afrique, en particulier dans les milieux pauvres en ressources ou les inégalités en matière de santé et les problèmes d’accès aux soins de santé sont plus graves.

II
Des progrès ont été accomplis par les pays depuis Alma-Ata, notamment pour ce qui de l’éradication de la variole et de la lutte contre la rougeole, et des résultats encourageants ont été obtenus dans l’éradication de la poliomyélite et du ver de Guinée, ainsi que dans l’élimination de la lèpre et de la cécité des rivières, en dépit des nombreux obstacle à la réalisation de l’objectif de la santé pour tous, y compris les catastrophes provoquées par l’homme, les crises économiques et financières et l’émergence du VIH/SIDA au début des années 80. Toutefois il est nécessaire d’accélérer les progrès dans un certain nombre de pays africain afin de réaliser les objectifs sanitaires convenus sur le plan international, y compris les objectifs du Millénaire pour le développement, d’ici 2015. L’approche des soins de santé primaire est de nature à accélérer la réalisation des objectifs du Millénaire pour le Développement.

III
La Conférence se félicite de l’engagement des Chefs d’Etat et de Gouvernements Africains à créer un environnement favorable, notamment par l’augmentation des ressource alloués au secteur d la santé pour en porter progressivement le niveau au moins à 15%  du budget national, ainsi que les engagements pris aux termes d la déclaration de Paris de 2005 sur l’efficacité de l’aide, l’appropriation, l’harmonisation, l’alignement, les résultats et les responsabilités mutuelle. Toutefois, la Conférence exprime sa préoccupation au sujet de l’écart 10/90, dans la mesure où une proportion de 10% seulement des ressources consacrées à la recherche développement en sante à l’échelle mondiale est utilisée pour s’attaquer aux problèmes de santé affectant 90°/ de la population mondiale .La Conférence exprime également sa préoccupation au sujet des termes de l’échange  peu favorables actuels qui ont un impact  négatif sur la santé et le développement en Afrique.
IV
 La Conférence est encouragée par les importants succès remportés dans le domaine de la santé ; l’engagement  politique renouvelé, à la faveur de l’adoption de la stratégie  pour  la santé en Afrique 2007 2015 de l’Union africaine ; l’environnement actuel favorable  au développement  sanitaire ,du fait  du retour de la paix ,de l’amélioration  de la  sécurité et de la  croissance économique dans certain pays ;et l’implication accrue des Communautés économique régionales dans le domaine  de la santé .Elle est  également  encouragée  par les nouvelles possibilités  offertes en matière  de financement  international de la santé et par initiative du Secrétaire  général des Nations Unies concernant les objectifs  du  Millénaire  pour le développement en Afrique.
V
 La Conférence demande instamment aux États Membres de :
1. Actualiser leurs politiques et plans nationaux de santé ,conformément à l’approche des  soins de santé primaires ,en vue  de renforce  leurs systèmes de santé pour  l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, en particulier pour ce qui est  des maladies  transmissible, y compris le VIH/sida ,la tuberculose et le paludisme; de la santé infantile ;de la santé maternelle ;des traumatismes ;du fardeau émergent des maladies chroniques ;
2.  Utiliser les interventions de santé prioritaires comme point d’entrée de la  revitalisation des services de santé , sur la base  de l’approche des Soins de Santé  primaires ,y compris les systèmes  d’orientation /recours ; et accélérer  le  processus  de  décentralisation   privilégiant le  développement des systèmes  de santé  au niveau local pour améliorer l’accès, l’équité et la qualité des services de santé, afin de mieux  répondre  aux  besoins sanitaires des populations ;
3. Promouvoir  la collaborations intersectorielle et le partenariat public- privé, y compris avec la société civile et les communautés, afin d’améliorer l’utilisation des services de santé et d’agir d'une manière  appropriée sur les déterminants  économiques ,sociaux ,démographiques, nutritionnels, culturels  et environnementaux de la santé ,y compris le changement  climatique ;
4. Mettre en œuvre des stratégies permettant de répondre  aux  besoins en ressources  humains  pour la  santé et visant à améliorer la planification, à renforcer les capacités des institutions de formations à la santé ,et  à promouvoir la gestion, la motivation et la fidélisation de ses ressources pour accroître la couverture et la qualité des soins de santé ;
5. Mettre en place des mécanismes viables pour rendre plus disponibles, plus abordables et plus accessibles les médicaments essentiels, les produits, les fournitures, les technologies appropriées et les infrastructures par l’allocation des ressources suffisantes, le transfert de technologies, la coopération sud-sud et l’utilisation d’approches sous directives communautaires et de remèdes issus de la médecine traditionnelle africaine ;
6. Renforcer les  systèmes d’information et de surveillance, et promouvoir la recherche opérationnelle sur les systèmes de santé en vue d’étayer la prise de décisions ; 
7. Elaborer et mettre en œuvre des politiques et plans stratégiques de financement de la santé, intégrés dans le cadre général de développement national, qui permettent de protéger les groupes démunis et vulnérables, en particulier les femmes et les enfants , tout en veillant à ce que le système d’allocation des ressources , à chaque niveau des soins de santé , soit équitable et viable, et à maintenir un équilibre approprié entre soins promotionnels , préventifs, curatifs et réadaptatifs ; concevoir et mettre en place des régimes d’assurance maladie pour éviter des dépenses de santé énormes et garantir la solidarité et la sécurité sociale ; mettre en œuvre la Déclaration d’Abuja en portant progressivement à 15% au moins la pat du budget national allouée à la santé ; consacré au moins 2% du budget du secteur de la santé au renforcement du système national de recherche en santé et créer des centres d’excellence en Afrique ;
8. Promouvoir la conscience sanitaire des populations, et notamment des adolescents et des jeunes, et renforcer les capacités des communautés à changer comportements et à adopter des modes de vie plus sains, à prendre en main leur propre santé et à participer davantage aux activités liées à la santé, et créer un environnement permettant de doter les communautés des moyens pour participer à la gouvernance des services de soins de santé, conformément à l’approche des soins de santé primaires.
VI
Les communautés, y compris la société civile , doivent chercher à obtenir la reconnaissance de rôle dans la gouvernance des services de santé, en particulier pour ce qui est des interventions de santé publique et autres interventions à assise communautaire liées à la santé, et à explorer avec les gouvernements la possibilité de conduire des campagnes de sensibilisation auprès de la diaspora africaine, afin de faciliter la participation effective de celle-ci aux activités de développement.
VII
La communauté internationale doit :
1. Fournir aux pays un appui technique et financier coordonné et cohérent à long terme dans leurs efforts pour élaborer  et mettre en œuvre des politiques de santé et des plans nationaux de développement sanitaire , en tenant compte des  objectifs sanitaires convenu sur le plan international, y compris  les Objectifs du Millénaire pour le Développement, et fournir aux  Etats membres un appui pour leur permettre de traduire en actions concrètes les recommandations de présente Conférence.
2. Accroitre les investissements dans les systèmes nationaux de santé, avec un accent particulier sur la production des personnels de santé, en veillant à ce que les pays donateurs honorent leur engagement d’allouer 0,7% de leur produit intérieur brut à l’aide publique au développement ; réaffirmer l’engagement à mettre en œuvre les principes de la Déclaration de Paris de 2005 et appuyer les mécanismes  connexes existants tel que le Partenariat mondial pour la santé et l’Harmonisation pour la Santé en Afrique.
VIII
L’Union africaine et les Communautés économiques régionales doivent maintenir le leadership politique ; renforcer le plaidoyer et la mobilisation des ressources et le financement du secteur de la santé ; et continuer à explorer les possibilités de coopération sud-sud au sein de la région.
IX
L’OMS, en consultation avec les Etats Membres et les autres institutions des Nations Unies, doit mettre sur pied un observatoire régional de la santé ainsi que d’autres mécanismes de suivi de la mise en œuvre de la présente Déclaration et de partage des meilleures pratiques.
X
Les institutions des Nation Unies, l’ONUSIDA, l’UNFPA, l’UNICEF et l’OMS, les institutions financières internationales, en particulier la banque mondiale et la Banque africaine de Développement, et les autres partenaires internationaux intervenant en faveur du secteur de la santé doivent fournir un appui pour faciliter la mise en œuvre de la présente Déclaration, en fonction de leurs avantages comparatifs respectifs.

Ouagadougou, le 30 avril 2008

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Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06
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