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Célébration de la 25ème journée de l’OOAS 09 juillet 2012

Message du Directeur Général de l’OOAS

09 juillet 1987, 09 juillet 2012, il y’a vingt cinq ans, les Chef d’Etat et de Gouvernement de l’Afrique de l’Ouest ont, dans une vision commune, consacré la création officielle de notre institution régionale en adoptant le Protocole portant création de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé, une institution née de la fusion entre l'Organisation Francophone de Coordination et de Coopération pour la Lutte Contre les Grandes Endémies (OCCGE) et l'Anglophone West African Heath Community (WAHC).

A l’image des années précédentes, c’est avec honneur que je m’acquitte de cette adresse à l’occasion de la 25ème journée commémorative de l’existence de notre institution commune. Car, quoi de plus normal que de se souvenir au mois de juillet de chaque année de cette décision des Chefs d’Etat dont les acquis multiformes sont observables dans le secteur de la santé.  Au delà du souvenir et des hommages mérités, la période est aussi opportune d’une part pour donner plus de visibilité à notre institution à travers les différentes manifestations que les pays dans leur ensemble organisent annuellement. Et d’autre part promouvoir un thème de santé dont nous partageons tous les réalités.

Pour l’année 2012 nous voudrions porter notre réflexion sur l’information sanitaire. L’OOAS a adopté le thème suivant pour l’année La Reforme des systèmes d’information sanitaire: un défis pour la prise des décisions éclairées à tous les niveaux de l’espace CEDEAO ”

Le thème nous a paru d’actualité pour diverses raisons connues et reconnues presque par tous. Le besoin de promouvoir  des améliorations dans les systèmes nationaux d’information sanitaire dans tout l’espace CEDEAO car la composante fondamentale des systèmes de santé est, à nos jours, une urgence.

L’information de qualité fiable constitue le fondement principal de toute action en santé publique, surtout lorsque les ressources sont limitées et que les décisions d’allocation correcte des fonds sont fondamentales, voire même susceptible de sauver des vies.

En situation de maladies émergentes, surtout quand elles constituent des menaces graves à la santé des populations, il est crucial de disposer d’informations cohérentes tant pour la prévention des épidémies au niveau national, que pour  la prévention des pandémies sans oublier la prise en charge adéquate des cas.

En plaçant l’information sanitaire parmi les priorités d’intervention sanitaire dans tout l’espace CEDEAO, l’Organisation Ouest Africaine de la Santé compte s’aligner avec le contexte international actuel, en commençant par le besoin de suivi des engagements de nos pays par

rapport aux Objectifs de Développement du Millénaire, par l’accomplissement des exigences du nouveau Règlement Sanitaire International, aux résolutions de la Session Spéciale des Nations Unies sur le VIH/SIDA, au partenariat international pour le Roll Back Malaria et beaucoup d’autres.

L’implication directe de l’OOAS dans le renforcement des capacités des systèmes nationaux d’information sanitaire, représente dans ce contexte, la prise de conscience et de responsabilité pour l’unique voie capable de faciliter l’intégration sous régionale et rendre plus visibles les résultats des efforts en cours pour atteindre les objectifs et les engagements internationaux assumés.

C’est pourquoi je lance un appel/invitation à tous pour emprunter le chemin qui nous mène à l’intégration des informations sanitaires au niveau des pays et son utilisation intégrale pour la prise de décisions sensibles et pertinentes susceptibles de promouvoir le développement des systèmes de santé et faciliter la prévention et la lutte contre les maladies.

Singulièrement à l’endroit des pays, je souhaite qu’ils unissent leurs efforts pour rendre plus rentables les ressources limitées, tant humaines que financières au profit d’un Système Intégré d’Information Sanitaire;

Aux partenaires, je leur exhorte de s’aligner autour des besoins prioritaires exprimés par les pays. En effet, la meilleure façon d’appuyer est de réussir à satisfaire  le besoin exprimé par celui qui le manifeste. Les réalités des pays de la région exigent une concertation et une coordination des efforts entrepris par les partenaires.

Enfin, je formule le vœu  qu’ensemble nous arrivions à la mise en place, dans un court délais, des systèmes d’informations sanitaires assez solides, capables d’assurer la circulation d’informations de qualité, en vue , entre autres de favoriser l’harmonisation des politiques, appuyer la coordination de la surveillance des maladies et la riposte aux épidémies, faciliter la collaboration transfrontalière, la promotion de meilleures pratiques et la mobilisation des ressources nécessaires, etc.

Je souhaite terminer cette adresse en saluant l’engagement individuel et collectif de tous les pays de la CEDEAO en faveur des questions de santé en général et singulièrement pour les efforts consentis dans la promotion d’information sanitaire de qualité malgré les insuffisances que nous enregistrons.

L’OOAS par ma voix renouvelle sa gratitude et sa disponibilité à tous les Ministres de la Santé de notre espace, et à l’ensemble des partenaires pour toutes les énergies déployées afin d’assurer aux populations le bien être auquel elles aspirent.

Vive l’intégration africaine, Vive la CEDEAO, Vive l’OOAS

Je vous remercie

 

Dr Plácido M. CARDOSO Directeur Général de l’OOAS

Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06
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