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Ouverture du Comité Technique du PRODESS : Discours des PTF - Bamako, le 09/06/08

- Monsieur le Secrétaire Général du Ministère de la Santé
- Monsieur le Secrétaire Général du Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agée
- Monsieur le Président de la FENASCOM, Représentant de la Société Civile,
- Messieurs et Mesdames des Représentants des Départements Ministériels, des Hôpitaux et des Directions Régionales
- Mesdames, Messieurs les Représentants des Organismes de Coopération Bilatérale, Multilatérale, et des Organisations non-Gouvernementales,
- Mesdames, Messieurs
- Chers Participants

C’est un honneur pour moi d’être parmi vous aujourd’hui en tant que Chef de File des Partenaires Techniques et Financiers pour participer au comité technique du PRODESS.

Je profite de l’occasion pour renouveler l’engagement des PTF auprès des deux ministères en vue de contribuer au renforcement du système sanitaire et social à travers le Programme de Développement Sanitaire et Social.
Nous souhaitons de maintenir le cadre permanent de dialogue et d’échanges en vue d’aider à résoudre les problèmes et d’améliorer l’accès des populations aux services sanitaires et sociaux de qualité. 

Cette année les résultats de la dernière Enquête Démographique et de Santé ont confirmé les progrès notables accomplis au cours des 5 dernières années. Entre autres, la couverture vaccinale, les accouchements assistés et les soins prénatals, ont tous été améliorés et les écarts entre les performances en milieu rural et urbain ont été réduits. Les mêmes tendances ont été observées pour ces indicateurs, à travers les résultats collectées par le Système d’Information des Structures Sanitaires, montrant ainsi une certaine cohérence entre les deux et confirmant l’importance de ce système de suivi annuel.  Ceci est important dans un système ou la gestion est axée aux résultats.
Nous nous réjouissons d’avoir noté pour la première fois, une baisse de la mortalité maternelle. Les taux de mortalité infantile et d’infanto juvénile ont eux aussi continué leur tendances à la baisse,  mais malheureusement en milieu rural pas aussi rapidement qu’en milieu urbain. En outre, bien que le taux de malnutrition chronique des enfants ait diminué (de 38% à 34%), le taux de malnutrition aigue a augmenté (de 11% à 15%).
Ces résultats demandent des études secondaires pour approfondir et analyser les causes des problèmes et pour y apporter des solutions adéquates pour plus de progrès dans l’amélioration de l’état de santé notamment en milieu rural.

La réussite du PRODESS, dépend de beaucoup de facteurs. Les plus importants sont:
- l’accès de la population aux services,
- la qualité de l’offre des services et
- une utilisation efficiente et efficace des moyens disponibles.
Je vais approfondir ces 3 points :
Suite à la construction de nouveaux CSCOM, l’accessibilité géographique  s’est beaucoup améliorée. Avec la gratuité de certains services tels que la césarienne, les ARV, CTA et la distribution des moustiquaires imprégnées, l’accessibilité financière de la population a augmenté également. Néanmoins, les résultats des recherches ont démontré que les barrières financières freinent toujours l’utilisation des soins de santé en cas de maladies.  L’accès aux mutuelles de santé, à des Caisses Villageoises de Solidarité, et la prise en charge des personnes démunies restent encore timides pour réduire ces contraintes.
Des réflexions plus poussées seront nécessaires afin de concevoir des stratégies permettant d’atteindre un taux d’utilisation plus élevé des services, par exemple un taux de consultation curative amélioré et d’accouchements assistés plus élevé.


- Mesdames, Messieurs

Nous sommes aussi tous unanimes à reconnaître que la qualité de l’offre des services sanitaires et sociaux ne dépend pas seulement des infrastructures et des équipements, mais aussi de la présence, de la compétence et de l’engagement professionnel de ceux qui les dispensent.  Un déséquilibre de répartition géographique, entre les milieux ruraux et urbains, continuent à persister pour les professions, tels que des sages femmes, médecins et agents des structures déconcentrées du Développement social. 
Cependant les PTF constatent un manque des données fiables sur les indicateurs liés à la présence des Ressources Humaines, malgré que ce soit un outil important qui facilite la négociation et la formulation des politiques et plans d’action. On déplore aussi le retard dans la validation et la mise en œuvre de la Politique des Ressources Humaines, prévue fin mai, qui devrait adresser ces problèmes. 

Nous sommes conscients qu’une couverture géographique optimale des structures sanitaires et sociales ne peut pas à elle seule résoudre tous les problèmes. Un des autres facteurs prépondérant est le comportement de la population, qui n’est pas toujours en phase avec les bonnes pratiques de santé. Cette réalité demandera des approches communautaires intensifiées et innovantes pour arriver à des comportements en phase avec les bonnes pratiques de santé. Les milliers de relais communautaires ont certainement un rôle important à jouer en ce sens. Aussi pour répondre aux besoins croissants mais non satisfaits de la planification familiale. Pour plus d’harmonie, nous encourageons les ministères à coordonner les actions entreprises par les différents partenaires et à définir une politique qui pourra dans le futur en assurer la généralisation et le financement. Tous les parties prenantes, la FENASCOM à travers les ASACOs, les ONGs et PTF sont disposés à appuyer cette activité indispensable afin d’accélérer l’atteinte des objectifs du PRODESS.

J’arrive au dernier point, concernant l’efficacité et l’efficience de l’aide. L’utilisation le plus efficacement possible des moyens limités, demandera encore plus d’efforts, chaque année, pour une répartition plus équitable des ressources  au bénéfice de la population dans les zones les plus touchées par la pauvreté.
Les PTF et les organisations internationales publiques et privées sont tous disposés à contribuer aux efforts de renforcement du système sanitaire, à travers le partenariat international de santé, l’IHP, sous le leadership de la Banque Mondiale et l’OMS. Avant la fin de cette année, nous, c'est-à-dire, les autorités, les PTF bi- et multilatéraux, voudrions signer un COMPACT qui nous oblige tous à s’aligner à un seul plan, un seul système de suivi et d’évaluation, à un seul audit conjoint et en faveur d’une meilleure prévisibilité de l’aide. Les PTF saluons les propositions qui ont été faites  afin de renforcer le système de santé dans son ensemble.

Je vous souhaite au nom de tous les PTF plein succès à vos travaux, en appelant à un dialogue franc et constructif entre tous les acteurs en vue d’un partenariat efficace et dynamique.

Je vous remercie.

Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06
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